Sur une échelle de  un à dix –dans sa magnifique échelle mentale des « journées pendant lesquels il aurait définitivement dû rester roulé en boule dans son lit »- celle-ci atteignait facilement le palier neuf. Il lui donnait même un neuf trois quart –pas dix parce qu’Aiden était toujours convaincu qu’il pouvait y avoir pire que pire. Toujours est-il qu’après des mois à arpenter encore et encore les mêmes couloirs et les mêmes escaliers, Aiden ne s’y retrouvait toujours pas. Se rendre dans sa salle de classe était probablement l’épreuve la plus difficile de sa journée. Parce que bien évidemment, ce matin-là, ces amis ne l’avait pas attendu.

Il avait passé la matinée çà et là à chercher ou aller, manquant la plupart de ses cours. Dépité après avoir loupé un repas digne des plus grands cuisinier qui enverrais facilement les Elfes de maison à la final de Top chef –Final qu’il n’avait d’ailleurs jamais eu l’occasion de regarder, faute d’électronique dans l’enceinte de ces murs- le jeune homme c’était retrouvé en cours de Botanique à écouter le professeur Londubat lister toutes les plantes utiles pour tel ou tel potion. Un cours de jardinage magique, donc.  Même en y mettant toute sa volonté, certaines matières ne passaient juste pas. Et après une longue heure à admirer des buissons sacrés, il avait quitté les serres le pas lourd, fatigué, comme si son énergie c’était drainé au son de la voix de son soporifique professeur. Et quelque part, c’était un peu le cas.

Il avait vécu le reste de la journée dans un état second, subissant les actions sans vraiment les contrôler, enchainant catastrophe sur catastrophe. Une potion qui rate, un sort qui casse un lustre, une chaise qui se casse et un pied qui se cogne sur du vide, le propulsant au plus près des dalles poussiéreuse du couloir.

Une super journée.

Enfin, jusqu’à la fin des cours. Le dernier cours finissant à peine, Aiden eu tout à coup un regain d’énergie (Les deux choses n’étant pas sans rapport) et eu la subite envie d’explorer, encore une fois, les interminables rues et commerces de Pré-au-Lard. Et peut-être même trouverait il des objets moldu modifié magiquement. Il ne se sentait pas de tenir une autre année sans musique.

Rapidement, il c’était retrouvé dans les ruelles, souriant devant les vitrines et sautillant un peu partout. Même après des mois à vivre au milieu de la magie, il n’en revenait toujours pas de ce monde merveilleux. Il reconnut quelques magasins et s’arrêta pour bien noter leurs positions dans sa tête. Au moins, ici, les escaliers ne bougeaient pas et les tableaux ne vous indiquez pas de fausses directions.

Tout en passant devant Gringott et en pensant qu’il serait peut-être temps que les sorciers se mettent aux cartes de crédit vu le poids des Gallions, Aiden fût attiré par une boutique. Une boutique qu’il n’avait jamais croisée. Curieux, il s’approcha, louchant sur une vitrine. Il mit ses mains en visière et s’appuya sur la vitre, essayant de voir ce que l’étrange boutique pouvait bien renfermé. De là où il était, tout ne semblait être qu’un étrange capharnaüm. Intrigué, il se recula en trottinant pour avoir une vue d’ensemble.

Il jeta un coup d’œil à droite, puis à gauche. Au-dessus. Rien.

Se rapprochant encore une fois, il se demanda s’il était réellement devant un commerce. Il sautilla doucement jusqu’à l’entré et regarda encore une fois à travers la vitre. Bon, le plus simple pour savoir ce que renfermait cet étrange endroit, c’était encore d’y entrer.

Il entra, franchement intrigué, laissant la porte se refermer derrière lui, le petit tintement d’une clochette sonnant juste au-dessus de sa tête.

Il était dans la caverne d’Ali Baba.

O.b.l.i.g.é.

Le lieu était comme il l’avait vu à l’extérieur : un immense capharnaüm. Les objets s’empilaient dans un équilibre parfois précaire et rien ne semblait avoir de sens dans leurs dispositions. Quant aux articles en question, ils étaient un amas d’objet hétéroclite absolument fascinant. Il s’approcha d’une étagère sur laquelle une petite boite lui faisait de l’œil quand il aperçut le propriétaire des lieux. Intrigant personnage se fondant parfaitement avec sa boutique.  

Intrigué, il le regarda plonger sa main dans une petite pochette avant d’en sortir une poussière rouge qui se répandit dans la boutique, accentuant l’effet mystique du lieu. Facilement impressionné, Aiden ne quitta pas la poudre du regard, traçant de ses yeux son mouvement.

-Ouah. Coool ! Ça sert à quoi ? Il balaya le magasin des yeux. Pas à faire le ménage en tout cas… Observa-il devant l’état des lieux et, bien que cela sonnait comme un reproche, ce n’en était aucunement un. Au contraire, Aiden adorait l’idée de devoir fouiller pour trouver un trésor enfoui quelque part dans toute cette masse. Mais comme à son habitude, il disait ce qui lui passait par la tête, sans vraiment faire attention à ce que cela puisse être vexant, blessant ou autre.

Il haussa cependant un sourcil perplexe en écoutant les mots de l’homme. Il se sentait tout à coup comme si lui-même avait perdu un temps précieux à écouter à quel point le temps n’avait pas le temps de prendre le temps de lui laisser le temps de prendre son temps. Bref.

-Vous pouvez le répéter plusieurs fois, le plus vite possible ? Demanda-il, espiègle.

-Au fait, je suis Aiden!