Cela faisait deux jours que j’étais de retour à Londres, ma main était totalement guérie comme si rien ne s’était passé, comme par magie. Mon cynisme grandissais au fil des heures et je m’ennuyais à mourir ; le froid ne m’encourageais pas du tout à aller traîner dans les rues de la ville pour me distraire, mais rester là où je me trouvais était bien pire que d’affronter les défauts de l’hiver. En quarante-huit heures j’avais eu tout le temps de réfléchir à ce que je pourrais bien faire de tout ce temps qui s’offrais à moi. Noël était passé, évidemment le seul cadeau que j’ai eu, si on peut dire, était ce combat en Normandie qui m’avait permis de faire une charmante ballade dans un pays voisin, de me changer les idées et surtout de libérer ma frustration. Cela faisait un moment que j’hésitais, à force d’y réfléchir je me sentais stupide d’hésiter, c’était seulement de la politesse et puis après tout c’était la seule personne que j’appréciais et qui avait l’air de m’apprécier en retour.

Je parlais de Shae évidemment, qui d’autre ? Il était vrai qu’il n’y avait qu’elle qui était assez proche de moi pour être nommée connaissance, on ne s’était pas suffisamment vu pour avoir un degré d’intimité assez élevé pour être des amis. Cela n’a jamais été dans mes habitudes d’essayer de me faire des amis, mais elle était spéciale, elle m’amusait et elle me faisait retrouver goût à la vie humaine. Loin de là l’idée que ma vie de chien me déplaisais mais elle devenait de temps en temps monotone, il paraît qu’avoir des amis rendait la vie plus facile et si à chaque fois que je suis en sa compagnie je me sens aussi bien, il serait préférable que cela soit de manière plus régulière.

Je sortais de mon logement de fortune, bien décidé à aller me cailler les miches dehors pour lui trouver un cadeau ; Le meilleur endroit pour dénicher ce que je cherchais était sans hésitation le chemin de traverse, qui n'était, justement, qu’à quelques rues de là. Après avoir débarqué au beau milieu de la rue, je ne savais pas du tout ce que j’allais bien pouvoir lui trouver ; je ne savais rien sur ses goûts, ni sur les goûts des filles en général. Enfin question cadeaux, car sinon je savais exactement ce qu’il fallait faire pour leur plus grand plaisir, même ceux dont elles ne se doutaient pas de leurs existences.

Planté sur les pavés à me demander par quelles boutiques je pourrais bien commencer, je resserrais mon caban, relevant le col pour couvrir ma gorge. Il serait dommage que j’attrape froid. Et je trouvais que cette nouvelle acquisition m’allait parfaitement, la dame du magasin n’avait pas pu résister à mon charme très longtemps. Le soir même j’avais pu y passer la nuit.

Pour les vacances de Noël, étonnamment, Michaël était retourné dans le Yorkshire de l'Ouest. Depuis le malencontreux événement survenu lors de sa deuxième année, il n'était pas retourné au manoir familial plus de trois jours pendant les vacances – hormis celles d'été, où il restait à résidence un peu plus longtemps. Il passait généralement son temps chez Gilbert, Sofia, éventuellement chez Kint, ou tout bonnement à Poudlard quand cela était possible. Pourquoi ? Question stupide. Rentrer au manoir impliquait revoir la vieille harpie, et reconnaître de manière très relative – mais hélas inévitable - l'existence de l'Autre. Ces deux raisons étaient plus que suffisantes pour que Michaël déserte le domicile familial autant de fois et aussi longtemps que possible.

Enfin, nous nous éloignons un peu du sujet. Donc, cette année-là, Michaël était revenu au domicile familial. Pourquoi ? Tout simplement parce que ni la Mégère, ni l'Autre n'étaient là. La première était partie en vacance Merlin-sait-où, et le blondinet de malheur était resté à Poudlard. Techniquement, Michaël aurait également dû resté pour ces vacances. Être Préfet-en-Chef n'a pas que des avantages. Mais bon, puisqu'il y avait un bal d'organisé pour Noël, le sieur Braginsky lui avait permis de rentrer au bercail. Il y avait bien assez de professeurs, de septièmes années, et de préfets sur les lieux pour que rien de trop fâcheux ne se produise. Et POUF, Mikanou l'était chez lui.

Chose qui l'arrangeait, car enfin, Noël s'approchant à grands pas, il lui fallait faire quelques achats. Ne serait-ce que les cadeaux pour son père et ses amis les plus proches. Pour eux, il avait déjà une petite idée ! Après tout, ce n'était pas bien dur : sans mentir, Michaël les connaissait assez pour le offrir quelque chose qui le ferait au moins sourire de joie, à défaut de sauter. Cependant, il y avait deux cadeaux pour lesquels il n'avait strictement aucune idée. Entre autre, parce que les destinataires n'ont plus eu de place du bon côté de son cœur depuis longtemps.  

La Vieille Harpie, et l'Autre.  

Sur l'initiative de son père, et parce que Michaël allait bientôt devenir adulte, il lui fallait se procurer un petit quelque chose pour chacun d'entre eux. Que ça lui plaise, ou non. Ils étaient censés être une famille, après tout. De plus, il fallait bien qu'un jour, Michaël cesse d'être trop immature, à défaut de trop rancunier. Et même si les deux autres n'allaient pas assister au réveillon de Noël et à la nouvelle année, dès leur retour, un repas familial allait être organisé. Avec remise des cadeaux qui n'ont pas pu être donné avant.

Un calvaire, donc. Mais bon, Michaël comprenait où voulait en venir son père. Il ne demandait pas de pardonner à l'Autre son comportement, ou de s'entendre à nouveau avec la Vieille. Il lui demandait juste de tenir bon pour une fête prônant l'union et la chaleur, et non  de déclarer une nouvelle guerre froide – chose dont il avait généralement l'habitude, dès que les deux autres tentaient de communiquer avec lui, les rares fois où il se trouvait au domicile familial. Mika reconnaissait aisément être très con, sur ça. Mais par amour pour son père, et par désir de ne pas le décevoir, il avait accepté de tenter le coup, cette année. De ne pas piéger les cadeaux, de ne pas faire de blagues dont il avait le secret pour faire enrager Elisabeth, bref, d'être tout à fait supportable et civilisé. Et donc, le premier pas sur ce loooong chemin était d'acquérir deux cadeaux, en plus de ceux déjà repérés pour les êtres qu'il appréciait davantage.

Où trouver de bons cadeaux, si ce n'est au Chemin de Traverses ?

Usant du réseau de Poudre de Cheminettes, Michaël s'y rendit un jour qui lui semblait propice aux petites emplettes. Jour élu par, apparemment, la majorité des sorciers de Londres.  La rue était quasiment bondée. Cependant, il faisait assez froid, de fait, la proximité humaine ne dérangea pas le jeune homme. Elle ne l'avait jamais vraiment dérangé, d'ailleurs, étant donné que sa notion d'espace vital était parfois variable. Enfin, cela n'est qu'un détail. Pendant trois bons quart-d'heure, il acheta les cadeaux de son père, de Gilbert, de Sofia et de Kint. C'est alors que la phase la plus ardue de ses achats commença. Trouver les deux cadeaux manquants.

Mika fouina dans un peu toutes les boutiques qui accrochait son regard. Dans une librairie, visiblement spécialisée dans le domaine des Créatures Magiques, il trouva un livre qui pouvait intéresser son frè... l'Autre. Emballé, il fut déposé dans le sac avec les autres cadeaux. La recherche reprit de plus belle. Au bout d'une heure, il arriva dans un espèce de bric-à-brac, et regarda les articles sans grande conviction. Un courant d'air le traversa, le faisant frissoner. Il pensa alors au muet poufsoufflois qu'il avait rencontré, quelques temps auparavant. Link Brown. Il l'aimait bien, ce gars-là, bien qu'il ne lui ait pas parlé des masses depuis leur première rencontre. Selon ses souvenirs, le jeune homme avait tendance à être plus froid que la moyenne, chose qui s'avérait être inquiétante aux yeux de Michaël. C'est en y songeant que les yeux dorés du rouquin se posèrent sur une espèce de bouillotte magique. Il sourit, la prit, l'acheta, et l'empaqueta. Bon, oui, ils étaient pas vraiment amis, et c'tait p't'être malvenu de la part du Rouquin de lui offrir ça, bien que le muet lui ait déjà dit que ces températures effrayantes étaient normales... Mais quand même. Il en avait envie. Et comme chacun le sait, Michaël ne résistait que rarement à ses envies. Tout heureux, et pas des plus attentif, il sortit de la boutique. Sautillant presque, il s'engagea sur la rue. Mais il ne vit pas le pavé légèrement délogé, juste à côté de cet homme immobile au milieu du chemin.

Et PAF, Mika la Cata frappa de nouveau.

Il se prit le pied dans cet abrutit de pavé, et son front alla saluer gaiement l'épaule du pauvre inconnu immobile au milieu du chemin. Impact un peu dur, quand même, car la chute n'était pas des plus délicates. Mais bon, Michaël s'en sortit avec un léger mal de crâne. Et un p'tit mal au derche, ayant rebondit sur l'inconnu, titubé de quelques pas, et, s'étant repris le pied dans le  pavé délogé, ayant atterri sur son derrière. Le genre exact de chute qui n'est pas censé arriver en vrai, mais qui, vraisemblablement, a décidé de saluer son public ce jour précis, usant pour cela d'un pauvre Mikanou innocent.

« Oh la vache... D'solé » dit le rouquin en se frottant le front, sans regarder l'inconnu. Une soudaine prise de conscience le fit cesser bien vite. « Merde, les cadeaux ! »

Il secoua doucement chaque cadeau cassable, et vérifia leurs emballages. Étant relativement intacts, il soupira de soulagement. Cela aurait vraiment stupide, et malheureux, d'avoir cassé ou abimé ces présents ! Mais bon. Cela n'étant pas le cas, pas besoin de trop s'en soucier. Michaël releva son regard sur sa victime accidentelle, toussota et se releva.

« Encore désolé monsieur, j'ai pas fait exprès. Me suis pris les pieds dans le pavé et... Vous avez vu ce que ça a donné, donc pas besoin d're-décrire ce qu'il s'est passé. Vous allez bien ? J'vous ai pas fait mal, dites ? 'fin, pas trop, j'espère. » s'enquit le tatoué, respectant un minimum l'espace vital de son interlocuteur.

Interlocuteur qui sourit au rouquin, bien que ce sourire n'était pas spécialement chaleureux, ou rassurant. Plutôt du type inquiétant, en fait. Le genre de sourire qu'arboraient Sofia et/ou Gil quand ils souhaitent forcer Mika à faire quelque chose. Un sourire fourbe. Ajoutez à cela que l'homme observait Michaël d'un air assez lourd de sens. Quel sens ? Aucune idée. Une personne attentive, ou moins mikanesque que Mika, aurait probablement été intimidée. Surtout qu'il faisait quand même dix centimètres de plus que le rouquin. Mais ce dernier ne releva pas spécialement. Disons plutôt qu'il était vaguement perplexe face à une telle réaction. Il haussa un sourcil, sans faire pour autant preuve de méfiance envers cet étranger.

« Ne t’en fais pas, il en faut plus pour me faire mal. Peut être est-ce que tu pourrais m’aider, histoire d’être pardonné comme il se doit. » Tandis que l'homme, s'étant visiblement radoucit, s'approchait d'un pas de lui, Mika oublia sa perplexité,ou toute trace d'éventuelle inquiétude. Au contraire, il était même soulagé que son interlocuteur ne soit pas blessé. Et puis, s'il pouvait se faire pardonner pour sa bourde, aucune raison d'hésiter, ou de faire la gueule ! « Vois-tu, j’ai une amie qui doit avoir ton âge et je ne sais pas du tout ce qui pourrait bien lui faire plaisir. »

Le rouquin était un peu surpris quant à la demande de Monsieur Inconnu. Mais compte tenu que Noël approchait à grands pas, ce n'était pas non-plus spécialement choquant. Juste surprenant. Il s'attendait à devoir faire pire, en fait. Quoiqu'il en soit, il enterra dans un coin de son crâne le fait qu'il lui faillait encore trouver un cadeau pour la Vieille Harpie, et se concentra sur la requête de son interlocuteur.

« Bah, ok, j'veux bien vous aider, mais c'pas dit que je vous sois très utile. J'fréquente pas des masses de filles d'mon âge, hormis ma meilleure amie. D'coup, j'm'y connais pas vraiment. M'enfin, bref. J'vais essayer d'faire au mieux. L'est comment, caractériellement, votre amie ? C'peut p't'être nous ouvrir quelques pistes, si vous les avez pas déjà essayé. Non ? »

Michaël s'interrompit quelques instants, se frottant de nouveau le front – qui était cela dit bien moins douloureux que tantôt.

« Au fait, j'm'appelle Michaël. Et vous ? J'veux dire, c'pas spécialement pour faire ami-ami, eh, vu qu'on s'connait pas, et qu'c'est pas dit qu'on s'recroise plus tard, et tout et tout, mais bon. Vu que j'vais vous donner un coup d'main, et qu'il s'peut qu'on reste ensemble un p'tit moment, autant pas passer notre temps à s'interpeller à coup de "vous", "Hey, toi !", "machin", "truc", "bidule", et j'en passe. Ça s'rait pas correct, et j'pense que ça deviendrait vite casse-couille, en fait. Voila. Enchanté ! » acheva-t-il, avec ce tact et ce talent d'orateur qui lui sont propre. Il sourit à Monsieur Inconnu, lui tendant la main.

« Bah, ok, j'veux bien vous aider, mais c'pas dit que je vous sois très utile. J'fréquente pas des masses de filles d'mon âge, hormis ma meilleure amie. D'coup, j'm'y connais pas vraiment. M'enfin, bref. J'vais essayer d'faire au mieux. L'est comment, caractériellement, votre amie ? C'peut p't'être nous ouvrir quelques pistes, si vous les avez pas déjà essayé. Non ? »

Un jeune dans toute sa splendeur, et encore je suis sûr qu’il pouvait être pire que ça quand personne n’était là pour regarder son comportement. C’était trop dur d’articuler correctement chaque mot ? Son caractère… Je ne la connaissais pas aussi bien, mais de ce que j’avais constaté, je voyais bien l’ensemble de mon « amie ». Et puis les gens n’étaient pas tous comme moi, à mentir à tout bout de champ. Elle me montrait son vrai visage, ce qu’elle pensait, ce qu’elle désirait apprendre de moi.

« Au fait, j'm'appelle Michaël. Et vous ? J'veux dire, c'pas spécialement pour faire ami-ami, eh, vu qu'on s'connait pas, et qu'c'est pas dit qu'on s'recroise plus tard, et tout et tout, mais bon. Vu que j'vais vous donner un coup d'main, et qu'il s'peut qu'on reste ensemble un p'tit moment, autant pas passer notre temps à s'interpeller à coup de "vous", "Hey, toi !", "machin", "truc", "bidule", et j'en passe. Ça s'rait pas correct, et j'pense que ça deviendrait vite casse-couille, en fait. Voila. Enchanté ! » Acheva-t-il. Il me sourit en me tendant la main.

Michaël, Il y aurait moyen de faire quelque chose avec ça et puis il l’avait cherché avec ça façon de m’adresser la parole, du respect pour ses aînés. La dernière personne qui m’avait traité de « machin, truc, bidule » avait finit avec une jambe plus ou moins déchiqueté, j’espérais pour lui qu’il ne finirait pas comme ça en me poussant bêtement à bout. Peut- être parlait-il comme ça parce qu’il était stressé, ou nerveux ? Il prenait peut être quelque chose, après tout il avait un énorme tatouage sur le visage qui descendait dans son cou et devait aller plus loin encore si j’osais l’imaginer. Bon, il voulait mon prénom, de toute façon, je le donnais à tout va ; un jour ça m’apportera sans doute des problèmes, plus gros que je veuille bien l’imaginer sans doute. Je lui serrais la main fermement mais sans forcer, je n’avais aucune raison d’être méchant, puis me présentais d’une voix neutre proche de la sympathie.

- Miche ? Moi c’est Casper, enchanté également. J’espère que le succès nous attendra au bout du chemin.

Puéril et blagueur, j’avais sacrément besoin de me détendre. Je pouvais toujours aller chez un tavernier mais je sentais bien qu’avec ce petiot on jouera très facilement à qui sera le plus con. Je ne voulais pas non plus paraitre grossier ou provocateur, je voulais juste détendre l’atmosphère à ma façon. Puis parler avec des mecs, franchement, c’était pas mon truc, dire des sottises à tout va passerais comme une plume.

- Elle est gentille, douce, aimable, amusante, un bon sens de l’humour, mature, attentionné, généreuse, attentive, honnête, juste, jolie, imprudente, raisonnable, travailleuse.

Beaucoup de qualité, certes, mais où sont ses défauts ? Je ne sais pas, je n’en n’avais pas vu, ou alors, je ne voulais pas me les admettre. C’est vrai, une personne aussi adorable qui m’avait fait tellement du bien sans me toucher physiquement n’avait pour moi pas la moindre défaillance. Ah si elle en avait une, elle était quelque peu imprudente ! Mais bon elle n’aurait jamais parlé à un inconnu si je ne lui avait pas rentée dedans et volé son foulard. Néanmoins, elle avait correctement joué le jeu et finalement nous nous étions bien entendu. Je rapportais mon attention vers mon collègue de chasse, en effet ce ne sera pas une proie facile à dénicher ! J’espérais qu’il aurait une idée qui me réjouirait.

Monsieur Inconnu saisit fermement  la main du rouquin, et lui répondit d'un ton que Mika jugea sympathique.  

« Miche ? Moi c’est Casper, enchanté également. J’espère que le succès nous attendra au bout du chemin.  »

Léger haussement de sourcil. Casper ? C'était pas le nom d'un fantôme fictif chez les moldus, ça ? Michaël sonda sa mémoire quelques secondes, sans grand succès. Il se souvenait vaguement Sofia, et d'autre né-moldus ou sang-mêlés mentionner ce Casper, mais le reste était flou. C'était probablement pas quelque chose d'intéressant. Mika reposa ce détail dans un coin poussiéreux de son cerveau, et le laissa là. Il nota, cependant, qu'en plus d'employer un ton plus agréable, Monsieur Inconnu Qui s'Appelle Casper lui semblait plus sympathique de manière générale.  

La magie des phrases légères pas trop mal tournées.

Après cette rapide présentation, Casper entama une liste bien chargée de divers qualificatifs censés aider le fils Hawkmoon a se faire une idée sur son « amie ». A la fin de cette énumération, Michaël était des plus perplexes. Bon, certes, Casper avait répondu à sa question, mais... Woah. Certains adjectifs s'annulaient littéralement. Et c'était malgré tout vague. Très vague.

« Ooooookay. Donc, une fille exceptionnelle. Je dois avouer qu'ç'a aide pas des masses, eh. M'enfin. » Le tatoué réfléchit quelques secondes. « Si on part uniquement de ça, alors, par exemple, pourquoi pas lui offrir quelque chose qui sorte de son ordinaire à elle ? Genre, attention gros cliché, si c'est une sorcière un objet moldu utilisés par les personnes d'environs son âge. Si c'est une jeune d'environs dix-sept ans, comme moi, les consoles portables sont pas trop mal. Et si c'est une moldue, ou né-moldue pas tant que ça habituée au côté sorcier du monde... Bah un objet magique, jugé inoffensif selon le Ministère, comme un appareil photo magique, ou un coffre à sept serrure. Ce dernier est vachement pratique, d'ailleurs ! M'enfin, bref. Ça reste quand même cliché, bien que parfois ça soit suffisant pour faire un bon cadeau. »

Vaguement lassé d'être fréquemment bousculé par le reste des passants (très nombreux ! En même temps, ils étaient en plein milieux du Chemin de Traverse en période de fêtes de fin d'année...), Michaël fit signe à Casper de le suivre et s'éloigner du centre de la rue. Il s'arrêta contre la façade d'un des rares bâtiments réservés aux résidences, et en profita pour reporter son attention sur l'adulte à qui il tenait compagnie.

« J'vous rappelle encore une fois, par contre, qu'je garantis pas être efficace ! Et, accessoirement, que j'ai pas que ça à faire, non plus, m'faire pardonner. 'd'autres achats à finir. Donc va falloir espérer qu'on trouve vite votre bonheur, sinon 'faudra finir par vous débrouiller tout seul. »

Michaël avait dit ça sans aucune animosité, d'une manière très simple. Ce n'était qu'un constat, qu'il préférait annoncer à Monsieur Casper avant de devoir le lâcher soudainement et repartir à ses propres achats.

Mika se gratta distraitement le bout du nez de la main droite, tout en portant son précieux de la main gauche. Autant, au début, cette histoire ne le dérangeait pas outre mesure... Elle l'arrangeait, même ! Autant, au point où il en était, ça commençait à vaguement le gaver. Après tout, Mika était un jeune homme à l'attention plus que précaire, quand ça le prenait. Et si l'intérêt qu'il avait en quelque chose s'effaçait trop rapidement, son investissement avait tendance à diminuer également. Sans compter qu'il avait quand même autre chose à faire, aussi désagréable et chiant que ça soit.

Mais il s'obstina à aider Casper. Pourquoi ? Boah. Bien qu'il ne l'ait pas dit ouvertement, Michaël avait en quelque sorte promis de faire quelques efforts – minimum syndical ! - pour l'aider, et se faire pardonner de sa bourde. Du moins, essayer.

« Dooonc. Si ces quelques idées vous plaisent pas, 'va falloir donner plus d'infos à propos de votre amie. Vous connaissez ses hobbies ? Son âge ? Ce qu'elle aime, ce qu'elle n'aime pas ? Tant qu'à partir en chasse, autant avoir toutes les chances de notre côté. Ou à défauts, d'en avoir un minimum pour s'assurer de votre réussite. Non ? »

Hors RP:

«  Ooooookay. Donc, une fille exceptionnelle. Je dois avouer qu'ç'a aide pas des masses, eh. M'enfin. » Il réfléchit quelques secondes. «  Si on part uniquement de ça, alors, par exemple, pourquoi pas lui offrir quelque chose qui sorte de son ordinaire à elle ? Genre, attention gros cliché, si c'est une sorcière un objet moldu utilisés par les personnes d'environs son âge. Si c'est une jeune d'environs dix-sept ans, comme moi, les consoles portables sont pas trop mal. Et si c'est une moldue, ou né-moldue pas tant que ça habituée au côté sorcier du monde... Bah un objet magique, jugé inoffensif selon le Ministère, comme un appareil photo magique, ou un coffre à sept serrure. Ce dernier est vachement pratique, d'ailleurs ! M'enfin, bref. Ça reste quand même cliché, bien que parfois ça soit suffisant pour faire un bon cadeau. »

Ce n'était pas vraiment des réponses qui me réjouissaient, surtout que je ne savais même pas si ses parents étaient moldus ou sorciers... Cela allait être encore plus dur que je ne le pensais, au moins ce garçon était là pour essayer de m'aider. Néanmoins, quelque chose me chiffonnait dans ce qu'il venait de dire, "un objet magique, jugé inoffensif selon le Ministère". A son âge j'étais cultivé et je savais certaines choses mais je ne parlais pas comme ça sur de banals ( ou banaux ?) objets. De toute façon, moi, à dix-sept ans j'étais avec Elle en train de m'entraîner à devenir un animagus, je n'avais pas le temps de m'amuser avec des babioles moldues. A mon sens, il n'y avait que les fils de politiciens à sortir se genre de phrase, pourtant, il était tatoué sur le visage et avalait quelques syllabes. Loin de là l'idée qu'on se faisait d'un fils de son rang, peut être était-ce un cas difficile qu'on cachait loin des journalistes...  Pendant qu'il me traînait loin de la foules, je décidais de rester sur mes gardes et d'en dire le moins possible sur moi. De toute façon nous ne parlerons que de Shae.

« J'vous rappelle encore une fois, par contre, qu'je garantis pas être efficace ! Et, accessoirement, que j'ai pas que ça à faire, non plus, m'faire pardonner. 'd'autres achats à finir. Donc va falloir espérer qu'on trouve vite votre bonheur, sinon 'faudra finir par vous débrouiller tout seul. »

Il avait peut être prononcé ses mots simplement, je n'aimais pas ça façon de parler. Qu'est-ce que son père dirait ? Probablement rien, car toujours prit par des réunions sans doute. Au moins, il me prévenait et n'allait pas disparaître dans un coup de vent, me laissant seul avec ma mission qui devenait de plus en plus complexe. Lui même, n'avait pas finit ses achats, ce qui ne l'empêchait pas de les faire en ma compagnie tout en réfléchissant à ce dont j'avais besoin.

«  Dooonc. Si ces quelques idées vous plaisent pas, 'va falloir donner plus d'infos à propos de votre amie. Vous connaissez ses hobbies ? Son âge ? Ce qu'elle aime, ce qu'elle n'aime pas ? Tant qu'à partir en chasse, autant avoir toutes les chances de notre côté. Ou à défauts, d'en avoir un minimum pour s'assurer de votre réussite. Non ? »

Le problème, c'est que je ne connaissais rien d'autre sur elle. Enfaite si, mais ce ne serait surement pas suffisant pour nous aider à trouver quelque chose de spécial comme je le voulais. Je me remémorais notre soir dans une taverne de Pré-au-lard où nous avions eue quelques échanges amicaux. Et y listait ce dont elle m'avait dit sur elle.

-  Je sais qu'elle a entre 16 - 17ans, qu'elle étudie à Poudlard et qu'elle à une chouette. Et elle aime les lévriers irlandais ou simplement les chiens en générales.

C'était peu, mais je n'avais rien de plus. Je ne savais même pas si j'allais arriver à lui offrir ce cadeau à noël. Même si j'avais beaucoup de temps libre, je pourrais toujours essayer, je n'était pas certain de ma réussite. Je repensais à ce que j'avais pensé tantôt mais en concluait que ce serait une bonne idée de lui proposer autre chose qui pourrait l'arranger d'avantage. Sinon, on n'allait trouver aucune solution et il m'échappera pour finir ses achats.

-  Tu sais. En attendant de trouver mieux, on peut toujours faire tes achats de noël. On pourrait bien croiser notre calice en chemin.

Maintenant que nous nous étions écarté de la foule, je me sentais moins irriter par ça façon d'être même si je ne l'appréciais pas vraiment. Tout le monde à eu une éducation différente et plus ou moins difficile, son cas ressemblait presque à celui d'un moldue dans les mauvais quartiers. Mais ce n'était pas le cas, même si son sac était neutre, les nombreux paquets qu'il renfermait pouvait très bien être des objets de valeurs. Ou seulement de simple cadeau à bas prix ou soldé. Oh, je n'en avais pas après son argent ; même si mes sens de voleurs m'indiquait clairement que ce type était louche et inhabituel.

Après avoir réfléchit à la réelle appartenance de classe social de l'individu qui se tenait en face de moi, ma première rencontre avec Shae me revint en mémoire. Je lui étais rentré dedans sans le faire exprès, je lui avais voler sa nourriture car j'avais faim et par une malencontreuse coïncidence son foulard si cher à son cœur était en compagnie de sa nourriture. Sans peur et sans reproche elle m'avait poursuivi dans la ruelle pour venir récupérer son dû. Tout ça grâce à un foulard, peut être était-ce la bonne solution ? Elle ne s'attendrait pas à ce que je lui offre cet objet alors qu'elle avait déjà un foulard fétiche.

Pour le moment, je préférais garder cette solution pour moi et voir qu'elles autres idées pouvaient bien traverser l'esprit de ce jeune tatoué. Après tout, il était bien capable de me surprendre vu son statu aussi incertain. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? L'argent n'était pas un problème, mais nous n'étions pas assez proche pour que je lui offre un bijou. Un objet de grande valeur pouvait être bien, elle verrait l'importance qu'elle a à mes yeux. Mais je ne voulais pas être aussi solennel, bien que ça n'avait rien avoir avec un quelconque déclaration de ma part. Au contraire, un cadeau simple, qui pour nous deux avait une signification bien précise, que n'importe qui d'autre ignorait, pouvait être le calice que j'espérais tant trouver.

Michaël attendit quelques secondes, le temps que Casper se remémore diverses choses. Puis ce dernier reprit la parole, offrant une nouvelle liste aux oreilles de Mika, bien que cette fois plus « raisonnable ».

« Je sais qu'elle a entre 16 - 17ans, qu'elle étudie à Poudlard et qu'elle à une chouette. Et elle aime les lévriers irlandais ou simplement les chiens en général. »

En somme, encore des informations pas très exploitables. Michaël fronça un brin les sourcils. Comment pouvait-on aussi mal connaître une personne que l'on qualifie d'amie ? Mais cela n'étant pas ses affaires, Michaël n'y prêta pas plus d'attention que cela. Si Casper ne la connaissait pas si bien que ça, c'était son problème, pas celui du Rouquin. Quoi qu'il en soit, la recherche du cadeau n'en devenait que plus ardue. Concrètement, ils n'avaient que très peu de pistes exploitables.

« Tu sais. En attendant de trouver mieux, on peut toujours faire tes achats de noël. On pourrait bien croiser notre calice en chemin. »

Michaël écarquilla un peu les yeux, et haussa les sourcils. Il était surprit.

« Z'êtes sûr ?  M'enfin, si vous l'proposez, c'est que c'est l'cas. Bref. Merci! » répondit le jeune homme.

Sans perdre plus de temps, il s'élança à nouveau dans la foule, bien qu'en tâchant de rester au plus près des boutiques. Il lui restait à trouver le cadeau pour la Vieille, principalement. Il envisageait, soudain, d'en prendre un pour une certaine Bourrique Gryffondor, mais il n'était pas certain qu'elle l'accepte. Leur relation étant assez particulière... Michaël soupira à ces pensées, puis les rangea dans un coin de son crâne. S'il trouvait quelque chose susceptible de lui faire plaisir, et non pour l'embêter (pour une fois), il lui achèterait. Sinon, il lui filerait un paquet de chocolat, comme l'année passée.

Les deux compagnons d'infortune passèrent devant plusieurs boutiques du Chemin de Traverse,  Mika s'arrêtant parfois devant une façade. Ils dépassèrent quelques librairies, dont  Fleury & Bott, des apothicaires, la boutique de Balais, quelques boutiques de prêt-à-porter, quelques magasins de farce et attrape (où Michaël achetait d'ordinaire les cadeaux pour l'Autre et la Vieille) sans que rien ne déclenche l'alarme spéciale « C'EST CA QU'IL ME FAUT » du Rouquin. Passant devant la maison d'édition Wizz Hard Books, Michaël eut une illumination fulgurante. L'autre Bourrique était fan de Quidditch ! En même temps, elle était capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor... Ne pas être fan et jouer quand même, ça serait des plus étrange. Pour ne pas dire cocasse.

Quoi qu'il en soit, s'était brusquement arrêté, la bouche en « o » et frappant son poing gauche dans sa main droite. Preuve de son idée soudaine, vous vous en doutez. Alors, il fit demi-tour et remonta rapidement l'allée, repassant et s'arrêtant devant la librairie Obscurus Books, devant laquelle les deux hommes étaient passés tantôt. Il pénétra dans la boutique sans attendre Casper. Boutique bondée, cela dit. Y avait-il une rencontre prévue avec un auteur célèbre ? Mika n'en savait rien, et n'en avait cure. Il se faufila tant bien que mal dans les allées de la boutique, monta l'escalier menant à l'étage, et chercha les rayons concernant le Quidditch. Il y avait un sacré paquet de livres, là dedans ! Certains traitaient des meilleurs joueurs de Grande Bretagne, d'autres des joueurs du Monde entier. Plusieurs encyclopédies étaient dédiées aux divers Balais existant depuis les débuts du Quidditch, un autre sur l'évolution du jeu, des bouquins d'histoire illustrés pour les enfants, plusieurs bouquins au titre compliqué malgré le sujet abordé, même des romans concernant le Quidditch étaient présents ! Bref, y'avait l’embarra du choix.

Le Préfet-en-Chef se dirigea vers l'étagère concernant les balais, et prit un volume des « Balais de compétition : leur histoire, leur conception, leurs réussites et leurs échecs. » par Viktoria  Dempsey. Il le feuilleta quelques instants. L'édition et la date de parution prouvaient qu'il était sorti depuis peu. Michaël sourit, puis se dirigea avec difficulté vers la caisse. Il dut patienter dix bonnes minutes avant que le caissier puisse s'occuper de lui. Quelques gallions et mornilles furent déboursés sans que le rouquin n'en retienne la quantité – l'argent n'étant pas un problème à ses yeux – et un nouveau paquet rejoint les autres dans son sac.

Il sortit enfin de la librairie, et se souvint soudain de Casper. Casper qu'il avait presque laissé en plan sans s'en rendre compte, sans vérifier s'il l'accompagnait encore, s'il était encore dans le coin en fait. Michaël attendit, un brin nerveux pour le coup. Puis il le chercha du regard quelques instants, avant de l'apercevoir et d'aller se planter devant lui.

« Woah, d'solé ! J'avais une idée en tête, et j'vous ai complètement oublié ! » dit-il tout de go. « Par contre, c'était pas vraiment l'idée dont j'avais besoin en priorité... »

Dépité, il soupira, et tourna à nouveau son visage vers Casper.

« Dites, z'auriez des idées d'cadeaux pour une viei-... Pour une femme de quasiment quarante ans, ambitieuse, lunatique, sophistiquée et très pointilleuse ?  Parce que pour ma part, je sèche complet, là. J'ai bien quelques idées, mais du genre pour la faire rager, pas pour lui faire plaisir. Chose à éviter, donc bon... Oh et j'y pense, z'avez trouvé un truc pour votre amie, du coup ? Ou vous avez eu une nouvelle idée, ou une nouvelle piste à suivre, ou j'sais pas trop quoi? » finit le jeune homme.

Il espérait que son aîné aurait une idée pour son amie, histoire de ne plus avoir à y penser, mais également à propos de l'autre Vieille. Deux cas épineux, qui donnaient un début de mal de crâne au Rouquin quand il y pensait un peu trop. Qu'est-ce que c'était casse-couilles, quand même, d'avoir aucune idée de quoi offrir.

Le rouquin eut l'air content de ma proposition, puis il s'empressa de reprendre sa recherche pour ses achats de noël, juste après m'avoir remercier ce qui était une minimum pour un gamin de son âge. En se frayant un passage à travers le troupeau de sorciers qui encombrait la rue, nous passâmes devant pas mal de boutiques qui n'eus pas l'effet de m'inspirer d'une nouvelle idée de cadeau pour ma petite Shae. J'essayais de rester au plus près de Michaël mais celui-ci fit volte-face pour un demi-tour accéléré, je m'empressais donc de le suivre jusqu'à ce que je le vois pénétré dans un magasin de bouquins. Le m'adossais à la vitrine décidé à l'attendre dehors pour ne pas essayer de jongler entre "ne pas le perdre", "ne pas faire tomber les piles de livres", "ne pas pété un câble contre la vielle grosse qui bouche le passage en le faisant exprès et qui assure le contraire".

Je commençais à m'ennuyer, il y avait beaucoup trop de monde et je crois que je recommençais à avoir faim ou alors c'était une simple impression.  Je scrutais les personnes entrer et sortir du magasin, aucun n'avait exactement la même couleurs de peau, le même look vestimentaire ou le même nombre de paquets. Tous différents et pourtant ont étaient tous dans cette rue à grouiller comme des fourmis dans une fourmilières. J'avais hâte de voir un dragon se poser sur les toits et cracher un jet de flamme tel la langue du fourmilier qui se repu de ses petits insectes travailleurs.

Je jetais une œil dans la vitrine et aperçu enfin mon adossent aux cheveux rouge attendre à la caisse, on allait enfin pouvoir sortir d'ici. Ou pas, il avait surement d'autre cadeaux à acheter, même si je le trouvais bien charger pour une jeune homme qui n'avait pas l'air de travailler ou que ce soit. Décidément son appartenance de classe allait me perturber jusqu’à ce qu'on se quitte. Mon regard fut soudain complètement sollicité par un décolleté rebondissant à chaque fois que la pauvre femme plus qu'irriter et presser dans le mouvement de foule s'arrêtait brutalement. Quand elle fut hors de portée de mes yeux je cherchais Miche du regard et ne le voyais plus à travers la vitrine, "inquiet" je me retournais et le vis finalement devant moi. Brave petit.

« Woah, d'solé ! J'avais une idée en tête, et j'vous ai complètement oublié ! »
dit-il tout de go. « Par contre, c'était pas vraiment l'idée dont j'avais besoin en priorité... »

Encore des cadeaux à aller chercher. Et MERCI de m'avoir oublié, sale gosse...  je soupirais d’exaspération et me demandais bien pourquoi ça façon de parler de déranger autant.

« Dites, z'auriez des idées d'cadeaux pour une viei-... Pour une femme de quasiment quarante ans, ambitieuse, lunatique, sophistiquée et très pointilleuse ?  Parce que pour ma part, je sèche complet, là. J'ai bien quelques idées, mais du genre pour la faire rager, pas pour lui faire plaisir. Chose à éviter, donc bon... Oh et j'y pense, z'avez trouvé un truc pour votre amie, du coup ? Ou vous avez eu une nouvelle idée, ou une nouvelle piste à suivre, ou j'sais pas trop quoi? »
finit le jeune homme.

Quarante ans, une vieille ? Est-ce que si j'avais eu huit ans de plus il m'aurait appelé le vieux ? D'ici là me sentirais-je affaibli de mes mouvements, moins souple, plus fatiguer ? Deviendrais-je faible comme le vieux loup de la forêt boiteux à abattre peur qu'il ne ramène la gale ? Que me ferait l'OCI ? Me laisser tranquille ou me tuer ? Trop de questions stupide, j'avais encore huit bonne années avant de me soucier de cela ! Plus ou moins vexé par mes propres pensées de la vieillesse je lui répondis sur un tons légèrement irrité :

- Pour ta "vieille" t'as qu'à lui trouver un tailleur, une broche, une barre à cheveux, des lunettes... Pour Shae, je pensais à un foulard, mais je vois pas vraiment où je pourrais en trouver qui ait une large catégorie de choix...

Je réfléchis rapidement à un sale magasin où je pourrais le trimballer pour trouver une connerie à sa foutue vieille, j'en connaissais des tonnes pourtant et sur le coup rien ne me venait réellement à l'esprit. Il y avait une petit ruelle qui était précédé d'une sorte de tunnel, dans celle-ci se trouvait un magasins avec une façade bordeaux entourant la vitrine de la sale harpie. Sans aucun doute nous trouverions quelque chose là-bas, enfin, je l’espérais.

- Pardon, viens je sais où aller pour ta vache.

J'avais parlé vite et mettais hâté de la prendre par le poignet pour éviter qu'on se sépare et pour que notre rythme reste soutenue. Je reconnu le tunnel, puis la ruelle et le magasin. J'entrais à l'intérieur sans hésitation et saluais la femme qui tenais cette boutique. Elle était haute perché sur ses petits escarpins cliquetant, ne baissant jamais la tête mais juste son regard sur nous elle me répondit sur un ton méprisable. Des cheveux bordeaux élevés en hauteur comme un étrange buisson, devant des petit lunette bien ronde avec des yeux centrés, soutenue par un nez fins long et crispé. Elle portait une vieux et foutu tailleur à carreaux terne qui grattait en extérieur mais à l’intérieur il y avait une doublure lisse et douce. Je le savais parce que j'étais déjà passer sur son comptoir pour aller lui remettre les verres en place et lui soutirer une partie de sa bourse. Avais-je eu une bonne idée d'entrer là-dedans ? Je n'en savais rien et pour le moment je n'en avais rien à faire car une étrange pousser d'adrénaline négative rampait dans mon corps et me rendait plus que hostile.