Lors de mes cinq premières années à Poudlard, j'utilisais le réseau des cheminés pour me rendre à Pré-au-Lard et de là me rendre au château. Mais cette année, j'ai insisté pour que mon père m'emmène à la gare King Cross à Londre pour que je prennes le train. Une première pour moi et... c'est assez désagréable de transplaner. On a l'impression qu'on est pris dans un tuyaux en caoutchouc avant de pouvoir respirer a nouveau. C'était encore une nouveauté, mon tout premier transplanage, même si au final ce n'est pas moi qui ai effectuer l'action de passer a un lieux à un autre. Mais si tout va bien, à la fin de cette année scolaire, j'aurais mon permis de transplaner car le 26 Janvier prochain, je fêterais mes 17 ans, je serais majeur !

Bon, le tout n'est pas là, il faut maintenant que je rejoigne mon père avec ma valise. Un moldu serait abassourdie par la quantité des mes affaires casé dans un seul contenant, car depuis ma première année, mon père a fait subir à ma malle un sort d'extension intern. En gros elle est plus grande à l'intèrieur qu'à l'extérieur. Je trouve cela vraiment génial acr ainsi, tout mes livres, mes vêtements, mon chaudron, enfin, toute mes affaires en générales, sont, ainsi, beaucoup plus transportable.

Moi même, pour l'occasion, car il me faudrait passer devant quantité de moldus, je portais un t-shirt de marque umbro, un short de même marque et des chaussures de sport adidas, le tout blanc, avec deux rayures bleu sur mes chaussures. Ma coifure était des plus simples car mes cheveux, assez long mes pas trop, tombaient dans mon dos jusqu'en dessous de mes épaules. Je portais des lunettes de soleil comme une touriste rentrant au pays alors que bien sur, je me rendais à Poudlard.

Mon père, lui, n'avait jamais pris le train pour se rendre au collège alors il tatait les pillier afin de savoir lequel était le bon entre les quais 9 et 10. Pour un sorcier cela devait faire croire à un moldu ayant une fille sorcière et pour un  moldu cela devait être... étrange... peut-être même un signe de folie. Enfin, le principal fut qu'il trouva le bon pilier et qu'on le traversait tout les deux. Après un câlin de plusieurs minutes, il me laissa enfin monter dans un wagon, je crois que c'était le troisième. De là, je coisis un compartiment vide où je m'installais en attendant que le train ne se remplisse des élèves.

La rentrée à Poudlard. C’était toujours pour moi un moment particulier. J’adorais me retrouver dans le Poudlard Express, entourée de tous mes amis, se racontant mutuellement nos vacances et à quel point on s’était manqué, mangeant des cochonneries en rigolant sans se soucier du reste du monde…
J’étais donc, comme tous les ans, en train de crier sur mon père pour qu’il se dépêche ; craignant, comment tous les ans, de rater mon train ; en sachant au fond de moi que, comme tous les ans, je l’aurais. Je lui pris la main et courrais dans le mur permettant d’atteindre la voie 9 ¾, dirigeant mon chariot d’une main. Je retenais ma respiration durant le passage comme toujours et mon père haussa les sourcils en me voyant faire.

-Ben quoi ?
-Rien rien, je n’ai absolument rien dis !

Je lui tirais la langue et me détournais, regardant le train qui m’apparaissait dans toute sa splendeur, fumant et rutilant. Il y avait foule devant le train, comme chaque année. Je regardais les élèves et tordait le cou pour repérer mes amis. Ne voyant personne, je me retournais vers mon père et lui sautait dans les bras. Il devait partir travailler et n’attendrait donc pas que le train prenne le départ. Après les unièmes recommandations habituelles et un dernier bisou, il repartit par là où nous étions arrivés.  Je me dirigeais vers le train pour monter, trouver une place quand une tornade blonde me sauta dessus. Je sursautais avant de reconnaitre ma meilleure amie, Jennifer. Elle me colla un gros baiser sur la bouche pour me saluer (oui, j’avais été surprise la première fois qu’elle m’avait fait ça mais j’étais maintenant habituée à ce qu’elle me salut de cette manière, une façon à elle de me montrer que je lui avais manqué) puis me dit :

-Salut ma belle ! Si tu savais à quel point tu m’as manqué pendant ces vacances !

Je rigolais puis lui répondit, un sourire illuminant mes traits :

-Hey ! Tu m’as manqué aussi ! Ça fait du bien de te revoir !
-Viens, on va se chercher une place dans le train avant qu’il soit bondé. D’ailleurs, je crois que Charles nous attend à l’intérieur !

Elle me traina par le bras alors que je galérais avec ma valise et la cage de ma chouette.  

-Dooooucement Jen ! Je vais me casser la figure !

Elle fit la sourde oreille et m’entraîna de plus belle. On monta dans le train et, récupérant Charles au passage, nous nous mîmes à chercher un compartiment vide. Un garçon passa et jeta un regard assez déplacé à Jennifer. Je la pris alors par la taille et la rapprochait de moi en jetant un regard noir au jeune homme. Il baissa alors la tête, rougit et s’en alla sans plus un regard. Jen me lança un regard interrogateur et je haussai les épaules.

-Un con, comme d’hab. Enfin il risque plus de revenir !
-Shae ! Comment je vais faire pour trouver quelqu’un si tu fais fuir tous les prétendants ?
-Ben t’en trouvera un, mais pas un con !
-Tu es incroyable !

Charles explosa de rire en voyant l'air exaspéré de Jennifer. Elle lui tapa gentiment l’épaule puis sourit. Voyant que tous les compartiments étaient pleins, Charles ouvrit une porte d’un compartiment où se trouvait une seule personne assise. Une jeune fille qui devait être un peu plus âgée que moi. Charles s’avança vers elle et s’installa.

-Charles, tu pourrais demander si on dérange ! Lui dit Jennifer.
-Il n’y a plus de place ailleurs, on a pas trop le choix !
-Enfin ça se fait quand même !

Je me tournais alors vers la fille et lui dit :

-Désolée, Charles n’est pas toujours très courtois. Ça te dérange si on s’assoit ?

Lorsque trois élèves entrèrent dans le compartiment que j'avais choisi, un petit quart d'heure après mon arrivée dans le train, j'étais assise contre la fenêtre a lire et relir la lettre que je tenais dans ma main droite et qui n'était autre que celle qui faisait de moi la capitaine de l'équipe de Serdaigle. Dans mon autre main, je tenais mon insigne en pensant :

"Dire que je ne l'ai pas annoncé à mon père... Ni aux joueurs des Korrigans."

Je me souviens encore de la façon dont mes parents avaient acceuillis la nouvelle. Mon père avait dignement fêter cela lors d'un grand banquet où tout le village avait été invité, du postier aux joueurs des Korrigans Rouge, en passant par le tavernier et les différents boutiquiers. Alors pourquoi je n'ai pas dit à mon père que j'avais été nommé capitaine de l'équipe de quiddich de ma maison ? Je cherchais une réponse a cette question quand une voix me fit sursauter ce qui me fit lacher mon badge de capitaine.

En fait, si la fille blonde n'avait pas parlé, j'aurais sans doute mis un certain temps à me rendre compte que je n'étais plus seule dans le compartiment... Le garçon, me semblait assez impolis. Même s'il n'y a de place ailleurs, la moindre des choses étaient de demander si les places sont libres... Elles auraient pus être réservé pour mes amis. D'ailleurs, peu après avoir répondus à la seconde fille en lui souriant :

"Naer, naer ! Ca ne me dérange pas le moins du monde."

Oui, vous aurez compris, même si je parle très bien l'anglais, je ne peux m'empêcher de dire certains mots en breton et je préfère "naer" à "no". J'ajoutais ensuite en tendant la main vers le garçon, dans l'objectif de faire de même avec les deux filles.

"Je suis Annaëlle Rosnarho, élève de 6e année et préfète de Serdaigle. Ravie de faire votre connaissance. Une amie a moi devrait bientôt arriver."

J'avais déjà oublié que mon insigne de capitaine était tombée par terre... Oui, pour une Serdaigle, je suis étourdie, vraiment étourdie. Il y a bien sur des choses que je n'oublierais jamais, mais d'autre, un rien peut me les retirer de ma tête.

Quand j’entendis la réponse, je me demandais pourquoi la jeune fille avait répondu « naer » au lieu de non mais me dis que ce devais être un patois et lui fis un sourire avant de m’installer à côté de la vitre, Jen venant s’asseoir à côté de moi tandis que Charles s’asseyait en face, à côté de la jeune fille. Je me mis à regarder le train partir par la fenêtre quand j'entendis la jeune fille nous dire presque immédiatement en tendant sa main vers Charles :

"Je suis Annaëlle Rosnarho, élève de 6e année et préfète de Serdaigle. Ravie de faire votre connaissance. Une amie a moi devrait bientôt arriver."

Charles lui serra la main mais ne répondit rien. Elle nous serra la main chacun notre tour puis je lui dis :

-Moi c’est Shae Marsh et voici Jennifer Matthews et Charles Travis, mes meilleurs amis. Nous sommes à Gryffondor en cinquième année.

Après ça je me mis à parler avec Jennifer de nos vacances respectives tandis que Charles sortait son casque pour écouter sa musique, visiblement peu enclin à la conversation. Quelque chose ne devait pas aller mais je préfèrais remettre cette conversation à plus tard quand nous ne serions que tous les trois. Pas que cette jeune fille me dérange mais Charles avait visiblement un problème personnel et il n'en parlerais pas devant une inconnue. Jennifer me dit alors soudainement :

-Et côté sexe alors, durant ces deux mois ... ?
-Jen ! Tu exagères ! Nous ne sommes pas seules !
-Depuis quand tu t'en préoccupe ? Enfin, ça veut dire qu'il y a eu quelque chose !
-Ce n'est pas pour moi et non, il ne s'est rien passé si tu veux tout savoir ! Le calme plat !
-Aaah, donc tu avais encore plus hâte de me retrouver non ? Tu dois être en manque ! Me dit-elle avec un air vicieux.


Je levais mes yeux au ciel. Parler de ma vie sexuelle devant quelqu'un ne me dérangeait pas mais je ne voulais pas gêner cette  fille qui avait l'air par ailleurs fort sympathique. A ce moment je sentis quelque chose heurter mon pied. Je baissais les yeux et tombait sur une insigne de capitaine de quidditch. Je me penchais pour la récupérer et la tendis à la Serdaigle, supposant qu'elle devait lui appartenir puisqu'il n'y avait qu'elle à par nous dans le compartiment.

-Tu es capitaine de l'équipe de Quidditch de Serdaigle ? Demandais-je, légèrement jalouse.

A ce moment la marchande de bonbons passa, nous interrompant dans notre conversation par un : « Vous voulez quelque chose ? » tonitruant.

Je laissa Annëlle faire ses petits achats avant de m'avancer à mon tour près de la dame. Jennifer me lança, toujours affalée sur la banquette :

-Tu me prends un paquet de bulles baveuses ?

Elle me lança deux Gallions en m'adressant un grand sourire. Je levais les yeux au ciel puis me retournais vers la dame, attendant patiemment que je fasse mon choix.

-Alors ... Je vais vous prendre deux paquets de bulles baveuses et un paquet de dragées surprises de Bertie Crochue s'il vous plaît.
-Ca vous fera 5 gallions et 10 mornilles.

Je lui tendis l'argent, attendis qu'elle me rende la monnaie puis retourna m'asseoir à côté de Jen. Je me rendis compte que Charles s'était endormi. Visiblement, la musique qu'il écoutait ne le dérangeait pas pour dormir. A peine assise, Jennifer se déplaca de façon a étendre ses jambes sur la banquette puis posa sa tête sur mon épaule avant de me prendre son paquet de bulles baveuses et d'en mettre une dans sa bouche.

-Toujours autant sans gêne hein ?
-Voyons ! Si je ne l'étais pas, tu te demanderai ce qui se passe et tu m'enverrais voir un médicomage !

Je rigolais, bien consciente qu'elle disait la vérité. A ce moment apparut une jeune fille rousse dans l'encadrement de la porte. Je levais vers elle un regard interressé. Il devait s'agir de l'amie dont la Serdaigle avait parlé. J'en eu la confirmation quelques secondes plus tard quand je l'entendis dire :

-Anna ! J'ai cru que je ne te trouverais jamais !

Elle se jeta dans les bras de l'autre jeune fille et je souriais en voyant le regard interrogateur de Jennifer qui, visiblement, n'avait rien suivi de ce que nous avait dit Annëlle en se présentant. Jen ne s'attendait visiblement pas à ce que quelqu'un d'autre vienne dans le compartiment.
La voix d'Annaëlle me sortis de mes pensées.

"Mirabelle, je te présente Shae, Jennifer et Charles, de la maison Gryffondor."

Je lui dis bonjour alors que Jennifer lui faisait un vague coucou de la main avant de s'installer plus confortablement encore contre moi.

-Enchantée. Excusez Charles, il doit être exténué, dis je ensuite.

Nous nous rapprochions de Poudlard à grande vitesse et je me dis intérieurement qu'il allait bientôt être temps d'enfiler nos robes de sorciers, étant encore habillés normalement.

L'heure qui suivit fut paisible. Nous parlâmes un peu, de tout et de rien, surtout de rien en fait. Anna se changea et prit un livre. Je me demandais si je devais faire de même mais Jen était posée sur moi et je ne voulais pas la déranger alors je ne bougeais pas, me disant que j'aurais bien le temps de le faire plus tard. Je sentis tout à coup Jennifer glisser et poser sa tête sur mes cuisses, signe qu'elle s'était véritablement endormie. Je passais donc mes mains dans ses cheveux tout en reportant mon attention sur le paysage dehors. Le temps passa tranquillement jusqu'à ce qu'une remarque de Mirabelle ne fasse réagir Anna, ce qui eu pour effet de réveiller tout le monde quand elle s'exclama qu'elle devait déjà être à la réunion des préfets et qu'elle avait complètement oublié. Jen grogna, tourna la tête et se recouvrit les oreilles sans ouvrir les yeux. Charles fut bien le seul épargné, ayant la musique sur les oreilles.

Anna sortit à toute vitesse puis revint, leur dit au revoir avant de repartir. Je lui fis un geste de la main tandis que Jen grognait une nouvelle fois avant de secouer la tête pour me faire comprendre qu'elle ne voulait pas que j'arrête. Je remis donc mes mains dans sa chevelure avant de m'adresser à Mirabelle.

-Elle est toujours comme ça ?

L'autre rigola et acquiesça. Je souris à mon tour. Cette Mirabelle avait l'air fort sympathique mais je ne savais pas trop quoi lui dire. Je me tus donc, je n'aimais pas faire la conversation juste pour faire la conversation. Jennifer s'était rendormie, je repartis donc dans ma première occupation. Quelques minutes après, je remarquais que nous approchions de Poudlard. Je dégageais donc la figure de Jennifer avant de l'embrasser sur la joue, lui murmurant qu'il fallait qu'elle se réveille. Elle grogna de nouveau et je rigolais de sa grande éloquence. Je la poussais puis alla réveiller Charles, le prévenant de notre arrivée imminente et qu'il fallait qu'on se change avant d'être là bas. Nous enfilâmes donc nos robes avant d'attendre sagement que le train s'arrête.

Encore un nouveau voyage de fait. Je voyais passer les années bien trop vite à mon goût ... Il ne me restait que trois ans dans cette merveilleuse école dont je voyais les ombres apparaîtrent en fond de paysage. Qu'est ce qui m'attendais cette année ? Il n'y avait qu'une façon de savoir, plonger dedans.