Comment avait-elle osé te faire ça ! Suite à cette tentative de fuite, la colère gronde en toi comme jamais. Fixant d'un air mauvais la proie à tes pattes, tu décides que plus rien d'autre qu'assouvir ta faim et ta hargne n'a d'importance. Au Diable si d'autres intrus s'approchent de trop près : la proie sera réduite à un petit tas d'os dont tu suçotera la moelle, c'est ta priorité. Et pour bien commencer les festivités, tu mords ce bras qu'elle ose dresser devant toi.

Une voix humaine. Des pas précipités. Tu te retournes. Trois intrus. Tu te lèches les babines en les observant, grognant. Le sang les recouvrant est délicieux. D'un coup de patte arrière, tu t'assures que ta proie se trouve au fond de la tanière. Ton regard ne quitte pas celui de la rousse. Elle pointe sa baguette vers toi. Tu n'attends pas. Tu te jettes sur elle, grondant férocement. Et, d'un ample coup de patte avant, tu lui assènes un coup de griffes acérées.

xD :

Le sol. Dur. La truffe dans l'herbe et les feuilles mortes, tu te débats violemment. Tant et si bien que quelques cordes, à force d'entêtement, de fureur, de coups de griffes et de dents, lâchent. Celles bloquant ta gueule. Et quelques unes entravant l'une de tes pattes avant. Tu hurles ton courroux, bavant de rage. Les grognements répétés commencent à t'esquinter la gorge, mais tu n'en as cure. Ils mourront tous. Et le sorcier effronté en premier. Mais avant, il faudrait que tu te débarrasses de tes entraves.

Je restais sans bouger derrière Eoten. Il valait mieux pour moi ne pas bouger afin de ne pas gêner le garde-chasse de Poudlard.

Tu aimerais pouvoir hurler, mordre ces effrontés qui ont osé te déranger. Malheureusement, le mâle t'a jeter un sort d'entrave. Tu te retrouves donc totalement immobile, hormis tes yeux ambrés qui suivent attentivement les moindres gestes de ces gêneurs. Mais il te faudra attendre. Une chance que tu sois un loup-garou robuste, en bonne santé. Le sort pourra se lever de lui-même d'ici une dizaine de minute, dans le meilleur des cas.

Nyu ♥:

Lorsqu'Eoten me dit de le suivre, je me mis à lui emboîter le pas. Je restais silencieuse et regardais d'un oeil inquiet le loup mal en point. J'espérais qu'il allait s'en sortir. Mon esprit était partagé entre l'inquiétude pour Eileen et celle pour Cassiopée, Alix et le loup.

Ils sont partis. Ta proie. La rousse. Le mâle. L'autre gamine. Tous. Et toi, tu es là, impuissant. Tu ne peux toujours pas bouger, et eux, ils s'éloignent de plus en plus, jusqu'à ce que tu les perdes de vue. Le temps file. Le sort d'entrave se lève enfin, mais il reste encore les très nombreuses cordes. Tu te débats à nouveau, cherchant à t'en défaire le plus vite possible.

Je suivis tant bien que mal Eoten et nous réussîmes à sortir tous les trois de la forêt interdite. J'espérais d'Eileen et Cassiopée s'en soit sorti indemne. Je restais silencieuse et suivis Eoten jusque dans le parc qui était, à présent, vide.