Un réveil magique sonne dans votre dortoir et vous fait grogner. Peut-être même que c'est le votre et que, mû par une habitude bien huilée vous l'avez enclenché, hier soir après la fête que votre maison a donné en l'honneur des vacances. Enfin... après la fête, tout dépend de la maison. Alors que Gryffondor faisait trembler les murs de sa tour, les Serdaigles, eux paraissaient plus calmes quoique tout aussi fébriles. Personne ne sait ce que les Serpentards faisaient alors que les Poufsouffles en profitaient pour souffler un coup et s'amuser dans la tranquillité et la chaleur que leur apportait leur petit terrier.

Mais, qu'importe la maison dans laquelle vous vous trouvez, une ambiance étrange y règne. L'imbécile au réveil trop bruyant, peut-être vous, a enfin éteint sa machine infernale. Il n'y a peut-être pas eu de réveil trop bruyant et dans ce cas-là vous allez (encore) rater le petit déjeuner. Toujours est-il que vous finissez par vous lever. Et vous finissez fatalement par vous souvenir de quel jour on est. Le 24 Décembre. Vous vous levez soudainement et remarquez enfin le calme dans lequel votre dortoir est plongé. Certains dorment encore, d'autres lits sont fait au carré car inoccupés depuis le début des vacances. L'atmosphère est toujours étrange alors que le calme règne et qu'il vous faut patienter jusqu'à ce soir.

Bien sûr vous descendez déjeuner, appréciant les décorations habituelles des vacances de Noël. De la neige tombe doucement du plafond enchanté, mais fond avant de vous atteindre, comme à l'accoutumée. Si vous n'étiez pas au courant depuis des semaines, rien ne vous indiquerait que quelque chose aura lieu ici ce soir. Et pourtant c'est le cas.

La journée est comme une longue torture pour vous. Il n'y a pas cours et vous devez la passer à attendre ou peut-être à vous préparer pour le fameux événement. Qu'il est drôle d'imaginer à ce moment les Gryffondor tournant dans leur salle commune comme des lions en cage, les Serdaigles se servant du temps à attendre de façon utile, les Serpentard patienter avec leur classe habituelle et les Poufsouffle passer le temps en faisant petites siestes et autres somnolages.  La journée passe, mine de rien, alors que monsieur le temps semble rajouter à celle-ci des heures qui vous étaient inconnues.

Et peut-être n'êtes vous pas si loin de la vérité. Car une petite souris semble s'être amusée avec le temps. Bon pas réellement avec le temps. Mais cette petite souris a réussi à dérégler toute l'horlogerie de Poudlard d'une demi heure. Et comme c'est les vacances, qui remarquerait que l'heure est détraquée ?

Votre propre fébrilité vous fait demander l'heure constamment sans jamais la regarder vraiment et  vos camarades semblent dans le même état de telle manière que personne ne s'aperçoit de la supercherie... ou presque. Peut-être que vous, vous avez l'habitude du Tempus. Peut-être que vous avez remarqué que le temps semblait se détraquer, petit à petit en ce moment.

Toujours est-il que la soirée arrive bien trop vite, finalement. Vous vous préparez avec hâte mais application prêt à faire votre entrée dans ce qui sera la soirée de l'année. Certains d'entre vous entrent à 19 heure pile, le vrai 19 heure alors que l'horloge et les différentes montres affichent 18 heure trente. Mais, pour la plupart, vous êtes en train de finir de mettre vos robes et smokings, prêtant attentions aux petits détails qui vous rendront spéciaux et inoubliables.

Et alors que les premiers d'entre vous arrivent, les plus ponctuels, vous découvrez d'un œil médusé la salle de bal.

Les grandes tables de chaque maisons semblent avoir disparues alors que l'emplacement vide présente aux élèves une immense piste de danse. Contre un des murs de la salles, les fameuses tables s'étalent, couvertes de mets et de boissons qui semblent encore plus bons les uns que les autres. Les décorations sont magnifiques et féeriques alors que le thème principal se laisse facilement deviner : l'hiver et noël. Des petits cadeaux multicolores volettent dans les hauteur alors que la neige continue de tomber. Contrairement à ce midi elle tombe sur un tapis épais. Cependant celui-ci n'est qu'une illusion et les danseurs ne seront pas gênés dans leur mouvement. Sur l'estrade des professeurs, un gramophone se dresse fièrement, crachotant une douce musique pour le début de ce bal.

Et vous voilà transporté dans un univers de blanc et de douceur alors que votre excitation est à son paroxysme. Que la fête commence !

Comme vous l'avez deviné, il s'agit d'un bal masqué. Voici la liste de passage:

Et voici une liste de musique qui peut passer au bal (Merci à Morgane d'avoir bien voulu me donner une liste de type de musique). Je vous les met en vrac cependant ne perdez pas de vue que la première musique qui ouvre le bal est de type classique:

La main tendue, Aiden attendit que le petit flocon blanc, descendant tout droit du plafond, se pose dans sa paume. Il le regarda virevolter, tournoyer, tomber doucement et, enfin, se poser au creux de sa main. Le flocon effleura à peine sa peau que, déjà, il s’évapora. Il n’avait même pas senti de froid. Rien. Fasciné, il regarda tomber les flocons, puis disparaitre. C’était beau. Lui qui adorait la neige et détestait le froid, c’était le paradis ! Il resta planté là, en plein milieu de l’entrée, se faisant chahuter de temps à autres, le regard rivé sur le plafond magique. Il faudrait vraiment qu’il étudie ce plafond plus en profondeur !

Heureux, il reporta son attention sur la salle de bal. Si le matin même, les tables et bancs avaient été parfaitement habituel, maintenant, à peine quelques heures après, tout était différent. L’ambiance était vraiment unique. La musique s’accordait parfaitement avec le tout et les cadeaux virevoltaient un peu partout, rappelant l’esprit de noël.

Tranquillement, et souriant toujours derrière son masque, il atteignit le buffet et s’assit sur une des chaises les plus proches. Il n’était pas un gros mangeur –l’exact opposé, même- mais il n’y avait pas meilleur emplacement pour observer la pièce. Et, bien qui soit 19h10, il pouvait observer la salle en détail : celle-ci était quasiment vide. Son petit piège avait fonctionné à merveille. La majorité des élèves devaient penser qu’il n’était encore que 18h40. Evidemment, il y avait bien quelques présents. Il ne pouvait pas faire un sans-faute. Les organisateurs, les paranos ou les accros du tempus c’étaient présentés devant la salle à la même heure que lui, mais il y avait clairement plus d’absent que de présent. La grande salle était presque vide.

Il avait envie de rire, de bondir partout, de se vanter ou d’exulter, mais il ne pouvait rien faire. Un jour, il revendiquerait ses farces et ses petites blagues, mais pas aujourd’hui. Pas maintenant. En fait, il pensait plutôt le faire à la fin de sa scolarité, soit dans 7 ans. Quand il serait à l’abri des sanctions. A la place, aujourd’hui, il était un élève lambda, qui était arrivé à l’heure par un immense hasard. C’était juste joussif de voir les quelques présents se regarder dans le blanc des yeux, interrogatif. Même certain prof ne semblaient pas comprendre ce qu’il se passait. Après tout, les retards les soirs de noëls devaient être rares ! Quoique…c’était son premier, il n’en savait fichtre rien !

Il observa certain élèves. Les filles avaient, pour les rares présentes qu’il pouvait apercevoir, de belles robes de bal, longues et lumineuses. Du genre qu’on ne portait qu’aux grandes occasions. Sur les visages, des jolies masque de cabaret, finement ciselé. Il adorait ce genre de masque. Lui-même avait beaucoup hésité à en prendre un, mais après avoir débattu, il c’était décidé pour quelque chose de moins conventionnel. Après tout, c’était bal masqué, pas « bal-masque-classe-genre-cabaret-ou-venise ». Il avait longtemps hésité. Et comme d’habitude, sa mère avait tranché. Au début, il avait opté pour un masque à gaz, trouvant l’idée hyper fun. Mais toute la soirée, il allait étouffer ! Puis il avait pensé à un masque d’horreur, cassant ainsi le côté féerique de noël. Son humour parfois malsain ressortait d’autant plus dans ces situations… Bref, après de longues lettres à sa mère, il c’était décidé pour un masque de film. Plus précisément, les masque aperçus dans le film « V pour Vendetta ». Les nés modus ne pouvaient pas louper le clin d’œil ! De plus, le masque était utilisé par un célèbre groupe virtuel. Et puis, même sans connaitre, il avait plutôt la classe !

C’était donc avec ce masque au visage et une capuche rabattu sur la tête qu’Aiden avait choisi de passer la soirée. Une capuche sur une veste de costume, oui Monsieur ! Après tout, il voulait rester anonyme ! Avec ces tifs indomptable, il allait se faire griller direct ! Le reste de sa tenue était d’une sobriété affligeante, cassant avec l’originalité de son masque. Un pantalon de costume, simple et noir, assorti a un gilet sous lequel une chemise blanche et une petite cravate noir pouvait se voir. Ses chaussures de tous les jours et le tout complété par sa veste à capuche. Il en était tellement fan !
Une veste de costume à capuche .

Il avait juste, trop la classe !

Toujours sur son petit nuage, il attendit que le temps passe. Plus le temps passait, plus les personnes présentes semblaient perplexes. Certaines étaient même parti chercher leurs camarades, affligé de ne voir personne.

Et lui, il était assis là, souriant.

Surtout quand il pensait à John et son habitude maladive de toujours être parfaitement ponctuel.

Ah. Cette soirée s’annonçait déjà merveilleuse.

Masque:

PS:

Dans la salle commune des Poufsouffles, de jeunes gens trépignaient d'impatience. En effet, le 24 Décembre était arrivé plus ou moins vite selon les gens, et les conversations allaient bon train. Certains étaient déjà prêts et attendaient l'heure fatidique, d'autres jouaient aux cartes, discutaient ensemble et faisaient de leur mieux pour faire passer le temps plus vite. Il y avait aussi ceux qui tentaient de se remettre de la fête de la veille et certains, encore, s'isolaient dans leur dortoir.

En parlant de dortoir, celui du muet était quasiment vide. En vérité, il ne restait que l'adolescent. Link bénissait Merlin, ou plutôt Helga Poufsouffle, pour avoir préféré des petites chambres de trois maximum plutôt que des grands dortoirs de huit ou dix lits. Il ne savait pas réellement comment étaient organisés les autres dortoirs mais il se plaisait à penser que ceux de Poufsouffle étaient plus intimes, plus calmes, sans savoir s'il avait vraiment raison.

Un soupir plutôt anxieux échappa des lèvres du jeune homme. Les mains tremblantes il posa son smokking sur son lit, lissa la chemise noire qui était à ses côté et lissa les doux rubans noirs qui étaient accrochés au masque de style vénitien. Il reprit ensuite le costume, le remit dans son placard et reposa également chemise et masque aux côtés de celui-ci. Puis il fit des allées-retour dans la chambre, sa serviette blanche entourant ses hanches depuis maintenant deux heures. Il ressortit enfin ses affaires pour le bal et recommença le manège encore trois fois. Cela faisait bien plus de temps, en vérité que l'adolescent se remuait ainsi. Depuis qu'il avait pris sa douche il y a deux heures environ.

Le muet n'avait jamais été aussi stressé que durant cette journée du 24 Décembre. Il s'était levé le matin même, une boule étrange entravant sa gorge et son estomac, ses cicatrices vrombissant légèrement d'anxiété. Le jeune homme avait été bien incapable d'avaler quoi que ce soit au petit-déjeuné, qu'il sauta gracieusement. Il passa sa matinée dans le calme de la salle commune, enfoui dans un des fauteuils moelleux mis à la disposition des élèves, somnolant doucement alors que des élèves tentaient de rattraper un peu de la nuit qu'ils avaient passé à fêter les vacances.

La fête... Link n'avait jamais vu autant de jeunes réjouis pour la même chose. Il ne se rendait pas bien compte de ce que représentaient les vacances pour des adolescents qui avaient toujours effectué leur scolarité dans une école. Pour sa part, faire l'école à la maison avaient certains avantages réels. Début des cours à neuf heures, fin de ceux-ci à quinze et des vacances qui ne paraissaient pas en être tellement ces cours n'étaient pas stressant. Cependant depuis septembre, l'adolescent commençait à ressentir ces moments d'anxiété dus aux examens qui approchent. Il comprenait donc ses camarade et leur enthousiasme croissant à l'approche des vacances. Il n'avait cependant pas participé à la fête, ou si peu que ça ne comptait pas réellement. Qu'avait-il donc fait de sa soirée ? La porte entrebâillée pour entendre le chahut et la musique de la salle commune, comme pour y prendre part, le muet avait juste passé du temps à dessiner des scènes fictives, imaginant ses camarades en fête non loin de lui. Puis il s'était couché et avait pensé à Morgane et au bal du lendemain.

Et, avachi dans son fauteuil moelleux, regardant les élèves de sa maison s'éveiller peu à peu le matin même, il avait repensé à Morgane et au bal. Son ventre lui avait, heureusement, laissé un peu de répit dont il avait profité pour aller manger dans la Grande Salle, pour une fois. Il avait aperçu Aelita, lui avait souri comme à son habitude et puis était reparti à la fin du repas. Le reste de l'après-midi s'était passé dans une sorte de brouillard épais. Link était donc incapable de dire ce qu'il avait fait il y a quelques heures ou juste avant sa douche.

Et il se retrouvait là, à déballer puis ranger son costard, puis le redéballer pour le ranger de nouveau. À dire vrai, le muet se trouvait ridicule. Il se souvenait de tout le courage qu'il lui avait fallu pour envoyer l'invitation à Morgane. Pourtant, depuis la lettre, l'adolescent s'était dégonflé comme un ballon de baudruche de mauvaise qualité. Link était mort de trouille. Il comptait sur le bal pour séduire la petite blonde, lui montrer ses qualités et lui faire oublier ce serpentard idiot qui avait osé la faire pleurer. Et maintenant ? Maintenant  il n'était plus sûr de rien. Tout d'abord il lui semblait impossible qu'il ait une quelconque qualité qui puisse lui servir. Il était bon danseur quand il s'agissait de valses, mauvais comme un poux pour le reste. Il passait son temps libre à gribouiller des dessins sans queue ni tête et à croire qu'il parvenait à jouer au moins correctement du violon et du piano.

Le jeune homme s'assit sur le lit et prit sa tête entre ses mains. Il frissonna légèrement, se rappelant qu'il n'était qu'en serviette et qu'il pourrait attraper froid. Cependant il s'en fichait pas mal. Link était juste démoralisé au possible. Il aurait voulu lui faire la cour. Il aurait voulu la couvrir de cadeaux mais n'avait fait que lui envoyer des fleurs dont il ne savait même pas si elles avaient plu. Un soupire plus profond que le premier sortit de sa bouche, comme s'il provenait tout droit de son cœur, l'enfonçant dans un désespoir qui paraissait sans fond. Le voilà qui était prêt à faire faux-bond à sa belle.

Un toc-toc régulier retentit à la fenêtre, et pour la première fois de la journée, Link regarda l'extérieur. La neige tombait langoureusement dans de longs tourbillonnements sensuels. Elle recouvrait le monde de son grand manteau, le protégeant de tout le mal qui pourrait l'atteindre. Cette pureté émerveilla et émut profondément le muet qui ouvrit la fenêtre. Le froid appliqua vaillamment sa morsure sur le faux-blond qui n'y prit pas garde. Cependant il ne put, non plus, éviter le coup de bec du hibou grand-duc. Celui-ci, passablement énervé qu'on l'ignore, tendit sa patte au muet, un paquet bien attaché à celle-ci. Link ne se fit pas prier et détacha le paquet. Puis après une ou deux sucreries données au hibou, celui-ci disparut.

Il ouvrit le paquet avec douceur, ayant reconnu Damoclès, le hibou vengeur de son parrain. Ce qu'il vit ne l'étonna qu'à moitié. En effet, une rose d'un noir envoutant, savamment coupée et ensorcelée se tenait dans un écrin, prête à se fixer dans la pochette de la veste du costume de Link alors qu'un bracelet étrange composé de deux orchidées, l'une d'un rose pâle et délicat, l'autre d'un blanc de satin gracieux le tout cerclé de pétales attendait dans un écrin transparent d'être offert. Sans l'ouvrir, le muet sut qu'il était ensorcelé. La couleur émeraude ne jurait bizarrement pas avec la grâce et la délicatesse des deux fleurs dont la signification faisait rougir l'adolescent. Il reposa la fleur noire avec attention et prit le petit mot que son parrain avait écrit à son attention.

Quand il eut fini de lire le mot, son regard sembla flamboyer un instant d'une nouvelle flamme alors qu'il lançait un tempus pour savoir l'heure. Il était certain d'être en retard, mais ferait de son mieux pour se dépêcher et ne pas la faire attendre.

Alors qu'il était déjà dix-neuf heures quinze, le jeune homme s'habilla avec attention, enfila son costume d'un blanc nacré par dessus sa chemise noire et sa cravate de couleur métallique. Il annula le glamour qu'il avait inconsciemment lancé sur ses cheveux qui retrouvèrent immédiatement leur profonde couleur noir corbeau. Le muet prit le temps de les coiffer et enfila enfin la rose noire dans sa pochette de costume. Celle-ci sembla alors s'animer et une poussière étrange entoura le muet puis disparut. Le jeune homme se regard alors pour voir si quelque chose avait changé mais rien, à part son odeur naturelle qui ressortait étrangement plus, ne semblait différemment. Sentant naturellement le sucré, d'une odeur oscillant entre caramel et vanille, le muet n'allait pas s'en plaindre.

Le moment fatidique, celui de la pose du masque, arriva. C'était bien plus que mettre un masque pour Link. En effet, ce geste qui semblait drôle et si anodin pour la plupart des adolescents de Poudlard représentait pour le muet un signe de liberté. Il pouvait être qui il voulait ce soir. Il pouvait être lui-même.

Le jeune homme s'empara de l'écrin transparent et se hâta de traverser la salle commune sans vraiment faire attention que la plupart des élèves de sa maison était encore là. Lui savait qu'il était en retard. En effet, avoir trois quart d'heure de retard n'était pas anodin. Pourtant quand il entra dans la salle, il fut troublé de voir qu'une majeure partie des invités manquaient encore. Cependant son regard accrocha la magnifique décoration et le muet ne put s'empêcher d'être ébahi. Ils avaient fait du bon boulot.

Il chercha ensuite du monde qu'il connaissait mais ne vit personne. Un relent d'angoisse lui serra la poitrine mais le muet se concentra. Il n'était personne ce soir. Même pas Link Brown. Il n'était personne et pouvait être tout le monde. À cette réflexion un sourire séducteur s'étendit sur ses lèvre alors que le muet se tournait légèrement vers un groupe de fille, cherchant la princesse des serpentard des yeux. Les filles se mirent à glousser et à le regarder en coin, ce qui le déstabilisa franchement mais ne voyant pas Morgane parmi elles, Link tourna les talons pour continuer à la chercher.

Il tourna ensuite son regard vers l'entrée de la salle et son monde sembla réduit à rien du tout, juste à la vision de cette fille.

Cette merveilleuse princesse et son masque.

Le masque:

Spoiler:

tenue et masque d'Eoten:

Le masque et la robe:

Masque et costume:

Ah, les vacances … Poudlard était plus calme pendant cette période, une bonne partie des étudiants avaient quittés le château pour retourner dans leur famille. D’habitude, Alexandra partait rejoindre sa famille, passant ainsi les fêtes de Noël au Canada, mais cette année la louve avait décidé de rompre sa tradition et de rester à l’école.

Dans quelques heures allait avoir lieu le traditionnel Bal de Noël auquel Alex n’avait jamais prit part. Au contraire, elle l’avait vivement critiqué tout au long de sa scolarité. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi toutes les filles de sa maison passaient des heures à se maquiller, se coiffer et finalement s’habiller… Il régnait donc une certaine effervescence dans le dortoir des filles de septième année et Alexandra avait dû lancer un sort de silence autour de son lit pour espérer avoir un peu de tranquillité.
Allongée sur son lit, Samael dormant paisiblement sur son ventre, la Poufsouffle dévorait les pages d’un roman moldu. Elle n’avait dit à personne qu’elle participait au bal cette année, d’ailleurs que celui-ci soit un bal masqué l’arrangeait beaucoup ! Personne n’allait la reconnaître et c’était parfait car elle avait une réputation à tenir, celle de ne JAMAIS porter de robe … chose qu’elle allait pourtant aire ce soir.
Sa robe ainsi que son masque lui avait été envoyé par sa mère, venue tout droit du Canada, où ses parents été retournés vivre, par un hibou très longue courrier. Alexandra avait crue voir la bête mourir dans ses bras lorsqu’elle avait récupéré le paquet qu’il transportait, un paquet heureusement rétrécis par un sortilège. Le hibou devait encore être en train de se reposer à la voilière.

La robe d’Alexandra était assez simple et rentrait dans ses critères. Elle ne se voyait absolument pas porter une robe de princesse bouffante ni quelque chose de tape à l’œil … Non, elle avait opté pour quelque chose de plus moderne, loin de toutes les robes qu’elle avait vue défiler dans la salle commune jusqu’ici. Son masque, quant à lui, représentait un loup… Quoi de plus normal en y pensant.

Lorsque le dortoir fut enfin désert, Alexandra leva son sort de silence et quitta son lit. De sous son oreiller elle retira le paquet de sa mère et lui fit retrouver sa taille normal. Elle en sortie son masque, qu’elle posa avec délicatesse sur son oreiller, puis sa robe. Devant un miroir, elle plaça celle-ci devant elle et jugea le tout pas trop mal.
Elle l’enfila facilement et se sentit tout de suite mal à l’aise. Elle avait vraiment cette désagréable impression d’être complètement nue… Lorsqu’elle regarda ses pieds, le problème des chaussures lui revint en pleine face.

« Merde. Okay … Oh et puis merde. »

Attrapant ses converses noires, elle les nettoya d’un sortilège et les mit. De toute façon, personne n’allait la reconnaitre et elle ne comptait pas rester toute la nuit à ce bal. Au moins, elle portait des chaussures dans lesquelles elle été sur de ne pas tomber. Elle se maquilla les yeux de noir, de façon à faire ressortir ses yeux, obtenant ainsi un regard charbonneux des plus saisissants…

« Bon, le plus important … »

Le masque. Elle prit délicatement ce dernier et le mit. D’un coup d’œil dans le miroir, elle s’assura qu’elle n’avait pas l’air ridicule… Mais non, c’était potable. Elle avait un style bien à elle. Pas de coiffure élaborée, Alex avait laissé ses cheveux sur son dos, une robe simple mais classe, des converses et non des talons de dix centimètres avec lesquels elle se serait de toute façon cassé quelque chose… Elle ajouta deux grands anneaux argentés à ses oreilles et un pendentif en forme de loup à son cou et fut enfin prête.

« Samael, souhaite-moi bonne chance ! »

Pour toute réponse, ce dernier miaula et se recoucha sur l’oreiller de sa maîtresse, bien décidé à terminer sa sieste. Alexandra quitta le dortoir puis la salle commune, qui était quasiment vide. Aux regards des gens, personnes ne la reconnu et elle en fut satisfaite.
Shae devait déjà l’attendre, il était presque l’heure à sa montre, mais lorsqu’elle sortit du terrier des Poufsouffle, Alexandra ne la vit pas. Fronçant les sourcils, la jeune femme remonta vers le hall et comprit pourquoi lorsqu’elle regarda l’horloge. Elle retardait de trente minutes. Un petit malin avait dû s’amuser à changer l’heure en prévision du bal … Soupirant, Alexandra décida d’aller chercher sa demoiselle et entama l’ascension jusqu’à la tour des Griffondor. Elle avait bien fait de mettre ses Converses, au final …

Elle retrouva Shae sans trop de mal et lui offrit un baiser en la voyant, c’est qu’elle avait la classe. Ensuite, ensemble, elles se dirigèrent vers la Grande Salle où, sans surprise à présent, il n’y avait quasiment personne. Le regard de la Poufsouffle parcourue la salle commune et lorsqu’il tomba sur un garçon assit près du buffet, il s’accrocha. Le masque des Anonymous, ou du film V pour Vendetta. Joli choix … et une veste de costume à capuche ! Une tuerie !

Attrapant de coupe de champagne au passage d’un serveur, Alexandra en tendit une à Shae sans prendre en compte le fait qu’elle était mineure, dans le monde sorcier comme moldu. La jeune femme se pencha ensuite vers la Griffondor pour lui murmurer quelque chose.

« Si cela te dis, je connais un endroit pour nous éclipser au cours de la soirée… »

Masque et robe ^^ :

Tenue et masque :

Tenue de Lowlow pour Nownow:

Comme à son habitude, fidèle à lui même, Ian Audlington passait son temps libre à poursuivre ses recherches inachevées. Les vacances de Noël étaient enfin arrivés, la majeure partie des élèves étaient rentrés dans leur foyer, et le peu qui était resté au château n'avait rien à faire dans le bureau du professeur. Il avait donc enfin tout le temps libre qu'il souhaitait. Audlington ne pensait pas qu'être professeur à Poudlard serait aussi chronophage. Tout du moins, pas autant. Même si peu d'élèves venaient le déranger, devoir préparer les cours, corriger les devoirs donnés et tout ce qui s'en suit, Ian n'avait que peu de temps pour lui. Si il avait su, il n'aurait peut-être pas postulé ici. Mais ses devoirs de Nightmare ne lui permettait pas de faire autrement.

Il se tenait debout, devant sa grande bibliothèque qu'il avait aménagé pour y ranger ses divers grimoires, parchemins et autres documents importants. Il tenait dans les mains l'un de ces grimoires, dont la reliure était en cuir brun très sombre, sans aucun titre ni auteur. Un grimoire qu'il avait « récupéré » à un vieux sorcier qui était Historien de la Magie. Ce qu'il y racontait était vraiment fascinant, et pourrait bien aider Audlington pour ses projets. Alors qu'il y réfléchissait longuement, tout en tournant les pages jaunies du bouquin, un sifflement aigu retentit dans les oreilles du professeur. Quelqu'un forçait la barrière magique ?! Quelqu'un essayait de rentrer dans son bureau ! Ian jeta son grimoire et tira sa baguette à la vitesse de l'éclair, et c'est alors que quelque-chose piqua le front du professeur. Celui-ci baissa les yeux, et un avion en papier se déforma pour ne redevenir qu'un simple papier plié. Qui... ? Audlington devina la réponse avant même de lire l’expéditeur. Il le ramassa et le déplia pour en lire le contenu :

« Je sais que tu es occupé, mais n'oublie pas tes devoirs de professeur. »

- Ivan Braginsky

Bien entendu... Qui d'autre pouvait se permettre de lui envoyer des mots de la sorte ? Mais que voulait-il lui faire comprendre ? Soudain un déclic s'enclencha dans l'esprit d'Audlington, comme une soudaine révélation. Ses doutes demandaient confirmation. Il se dirigea vers le calendrier accroché sur un de ses murs, et vérifia la date d'aujourd'hui. A côté se trouvait une petite note : Bal de Noël.

- …Et merde, soupira-t-il.

Le professeur passa sa main dans les cheveux et hésita un instant avant de laisser tomber son bras. Lui qui parlait de temps libre il y avait peu, voilà qu'on venait le contredire. C'était bien sa veine. Il posa sa baguette sur son bureau et ramassa le grimoire qu'il avait jeté dans l'armoire au milieu d'autres livres. Tant pis, il allait devoir y aller, que cela lui plaise ou non. Ce n'est pas comme si il avait vraiment le choix, depuis que « Mr. Le Directeur » lui avait envoyé cette note volante. Le professeur se dirigea vers son armoire et y dénicha sa tenue de bal. C'était une veste grise asymétrique qui était orné de deux bouton noir en bas du pan d'un col relevé qui arrivait au niveau du cou.

Certes cette tenue n'était pas très « conventionnelle » pour un bal, mais Ian ne tenait pas à se plier aux conformités de cet événement. Il avait vu passer plusieurs bals lors de son enfance, avant d'être scolarisé, et il n'avait pas envie de retrouver ce genre de situation. Et puis, parait-il que ce bal sera masqué. Raison de plus, car personne ne pourra l'identifier de toute manière. Le professeur y prit le masque qu'il avait préalablement choisi et le fixa un moment. C'était un masque vénitien, presque complet, à l’exception de la partie droite qui ne recouvrait que le contour de l’œil, à la manière d'un croissant de lune, ce pourquoi Audlington l'avait choisi. Il le porta à son visage, et le sortilège d'attache fonctionna à merveille ; il ne tombait pas. A la base, ce masque se tenait à l'aide d'un bâton, mais Audlington ne voulait pas passer son temps à le tenir à la main. Surtout pour un bal ou les deux mains étaient nécessaires, même s'il n'avait pas l'intention de s'en servir. Il avait donc détaché le bâton et l'avait ensorcelé de manière à ce que le masque tienne sur son visage. Et cela fonctionnait à merveille. Il finit de s'habiller et fila vers la Grande Salle qui avait été aménagée pour l'occasion.

En arrivant discrètement par la porte de derrière, celle réservée aux professeurs et au reste du personnel de Poudlard, Audlington admira la salle. Comme il s'y attendait, la décoration était effectivement très belle. Exactement comme il y avait une vingtaine d'années, sous le règne d'Albus Dumbledore. Il semblerait que Poudlard a toujours aimé en mettre plein la vue aux élèves qu'il hébergeait. La salle était bondée de monde et d'élèves dont certains avaient déjà commencés à manger. Le professeur jeta un œil à sa montre à gousset en argent dont la chaîne décrivait un arc de cercle de sa poche jusqu'à sa ceinture. Il était sept heures trente passées. Il leva le nez et remarqua que le Directeur se tenait à quelques mètres de là, lui adressant un clin d’œil et disparut dans la foule. Ian soupira derrière son masque et s'engouffra dans la pièce. Il ne prit pas le risque de plonger dans la foule. Trop risqué. Non, il longea plutôt le mur et s'y adossa, les bras croisés, et regarda les élèves danser au rythme de la mélodie qui s'élevait dans les airs.

Il remarqua qu'il n'était pas le seul dans son cas, à être cavalier solitaire. Plusieurs personnes étaient dispersées dans la salle, et semblaient attendre quelqu'un. Parmi ces personnes, l'une d'entre elle traversait en trombe la salle, bousculant des camarades au passage, et le professeur eu tout juste le temps de la reconnaître avant qu'elle ne s'enferme dans la pièce d'où Audlington était sorti plus tôt. Le professeur resta immobile un moment, et balaya la salle du regard. Il voyait des groupes d'élèves ricaner bêtement telles des hyènes sauvages, d'autre pester contre cette fille qui les avait poussés, et enfin ceux qui regardait simplement la scène d'un air ahuri. Le sorcier poussa un soupir rempli de dédain envers ces idiots et s'engouffra à contre-sens pour aller chercher la fugitive. Il posa la main sur la poignée, mais à peine la toucha-t-il qu'il ressentit la magie qui en émanait. Cette petite y avait lancé un sortilège pour verrouiller la porte. Si la situation l'avait permis, il en serait presque fier. Une élève de 3ème année qui réussissait ça, sans l'avoir appris en cours, ce n'était pas rien.

Le professeur prit donc discrètement sa baguette, de manière à ce que les petits curieux ne remarquent rien, et murmura un « Alohomora » qui ouvrit la porte dans un déclic. Il s'y engouffra et referma la porte derrière-lui. Ses doutes se confirmèrent : Il s'agissait bien de Mlle Blank, élève de 3ème année à Serdaigle qui possédait un talent certain pour sa matière. Et bien plus encore. Elle était assise à même le sol, repliée sur elle-même, et des sanglots s'échappaient de temps à autre. Audlington resta silencieux un moment. Il savait de quoi cette petite souffrait, étant donné l'absence de robe de bal et de masque. Mais il se voyait mal le lui demander, ça ne risquerait que de la blesser plus encore. Et il ne savait que dire pour la réconforter, ce n'était pas vraiment son point fort. Il se contenta de se mettre à son niveau et de poser sa main sur l'épaule de la jeune élève. Lorsqu'elle releva la tête, il passa son doigt sous sa joue pour y cueillir la larme qui y coulait lentement.

- Séchez vos larmes, Mlle Blank. Vous aurez une robe ce soir.

Il ne savait pas si c'était vraiment les bons mots pour rassurer cette petite, mais de toute façon il les avaient dis, donc tant pis, il fallait assumer. Il tendit la main à la jeune fille et l'aida à sa relever délicatement. Il sortit sa baguette et ferma les yeux pour se concentrer. Il devait avoir une image très précise de ce qu'il voulait, sans quoi le sort risquait de mal fonctionner. Il tenta de se rappeler cette robe qu'il avait vu un jour étant enfant. Ses souvenirs étaient flous, mais plus il se concentrait, plus l'image devenait nette, et les détails apparaissaient uns à uns. Sa couleur, sa forme, ses détails -surtout ses détails, car c'était bien là le secret de toutes les robes- sa composition, etc. Lorsque l'image devint aussi nette que si il ne l'avait sous les yeux, il pointa sa baguette vers Mlle Blank, et dans une germe d'étincelles bleues et blanches, la robe de sorcière de la jeune Serdaigle prit une toute autre forme. Sa couleur devint bleu ciel, tandis que sa texture se changeait en soie et satin. Les épaules se dénudèrent légèrement et le col s'élargit en un léger décolleté. La robe était très fine et s'étendait dans son dos un voile presque transparent qui étincelait comme des milliers d'étoiles dans le ciel. Le professeur en avait profité pour changer la coiffure de la jeune fille, changeant ses longs cheveux blancs et raides par une coiffure plus épaisse, qui se rabattait en arrière et se finissait en une longue tresse descendant jusqu'en bas des épaules. Audlington « admira » son œuvre quelques secondes avant de se rendre compte de son geste, et s'empressa de s'excuser. Il resta malgré tout très neutre et monotone.

- Je vous demande pardon, je n'aurais pas dû faire cela à vôtre insu. Je suis désolé. Si vous le voulez, je peux annuler ça.

Tenue et masque d'Audlington:

Robe d'Alistine:

Robe + Masque:

Ô combien hais-tu Noël...
Concocter une bonne Potion de Vieillesse t'avait coûté plusieurs jours. Depuis le début des vacances, tu y travaillais. Tu t'étais adressé au professeur de Potions afin de te renseigner au sujet des potions et philtres pouvant changer l'apparence de celui qui les buvait. Il était hors de question de te transformer en animal, en créature magique ou en une autre personne, non ! Tu refusais de boire cette pisse de troll qu'on appelait communément « Polynectar ».

D'ailleurs, tu n'étais pas idiot au point de tester les premières versions de ta potion sur toi-même, non. Tu l'as fait sur les pauvres malheureux qui t'emmerdaient. Tu as profilé pour verser cette potion dans leurs repas grâce à ton Papilio Lunaris. Après tout... Qui est-ce qui se méfierait d'un petit papillon ? AH ! Surtout pas un élève, sauf s'il avait des connaissances en magie ancienne. Revenons à ta dernière concoction. Tu avais prévu qu'on te traînerait au Bal de Noël, tu avais menacé Adrian, qui n'était pas fichu de garder un secret, afin qu'il ne dise rien. En échange, tu devais accompagner sa sœur au bal. GE.NI.AL.

Au moins, cette gamine ne te donnait pas de l'urticaire quand elle te touchait et on ne risquait pas de te reconnaître avec cette apparence, même si tu venais à perdre ton masque. Les seules choses qui te trahissaient, c'étaient tes yeux, ton caractère et ta chauve-souris -qui avait refusé de lâcher tes cheveux-, puisque tu as laissé ton chat dans ta chambre : il dormait profondément après avoir englouti tout ce que les elfes des cuisines t'avaient donné à midi.

Une fois que tu as bu ta potion, les habits que tu avais emprunté à Victor t'allaient plutôt bien, maintenant que tu avais -plus ou moins- sa carrure. Tu t'es approché d'un miroir afin de replacer certaines des mèches qui couvraient tes yeux. Tu n'étais pas surpris de voir cet inconnu en face de toi, non, tu pensais pouvoir t'y habituer car, après tout, tu allais peut-être y ressembler, quand tu seras adulte. Pourquoi peut-être ? Parce que la magie, tout comme l'alchimie, est loin d'être une science exacte. Le futur peut changer en fonction des arcanes que le destin nous présente.

Tu te fichais pas mal d'être en retard ou non, mais, aujourd'hui, tu allais être comme Cendrillon, puisque les effets de la potion ne duraient pas longtemps. Tu avais calculé qu'ils se dissiperaient vers minuit et tu espérais avoir quitté la Grande Salle bien avant, oh que oui ! Lorelei ne parlait pas autant que son frère, du moins, avec toi et elle n'insistait pas, puisque tes mots étaient sacrés, pour elle. Il ne fallait pas être bien futé pour comprendre à quel point elle t'admirait. Mais moi, je ne comprendrais jamais ce qu'elle a pu voir en toi... Ah, oui : tu es hors de portée et c'est sans doutes pour ça. Bon, d'accord, je la ferme. Mais sache, que j'ai raison, quand même.

Quand vous avez quitté la salle commune de Serpentard, vous avez enfilé respectivement vos masques. Elle avait opté pour enfiler un masque de Plague doctor, comme le tien, mais en blanc. Elle avait l'air d'une petite princesse, d'une poupée aux boucles ardentes et toi, il faut avouer que tu avais aussi quelques airs princiers, dans cette tenue. Droits et fiers, vous vous êtes rendus à la Grande Salle.

Il y avait pas mal de monde, même si vous étiez arrivés relativement à l'heure. Tu soupirais discrètement lorsque ta cavalière t'a ballotté de droite à gauche, frimant indiscrètement du fait que tu l'accompagnais -sans pour autant trahir ton identité-. Tu lui avais bien laissé clair que tu ne comptais pas danser, mais elle s'en moquait : pouvoir être vue au bras d'un beau garçon -toi, qui plus est-, lui suffisait. Eridan restait caché entre tes cheveux, maudissant certaines personnes en silence, ricanant lorsqu'il voyait passer certaines de ses victimes les plus récentes.

Dès que tu as eu l'occasion, tu as abandonné Lorelei, et tu es allé t'installer dans un coin, un peu reculé : Tu t'es adossé à un mur, près de la sortie, histoire d'être tranquille et tu as cherché -distraitement- une personne du regard : ton professeur de potions. Quand tu étais dans sa salle, tu avais dit que tu allais enfiler un masque de Plague Doctor, modèle corbeau, pour être précis, afin de pouvoir être reconnu par ton aîné, si jamais vous vous croissiez dans le Bal. Victor et le M. Audlington étaient bien les seules personnes que tu avais envie de croiser, en fait...

HRP, important /!\:

Tenue/apparence de Raven:

Spoiler:

La soirée commençait vraiment super bien. Tout à coup, tous les scrupules qu’il avait pu avoir de passer les fêtes à Poudlard et non pas chez lui c’étaient envolés. De toute façon, il partait dans quelques jours fêter la nouvelle année du côté moldu. C’était un bon deal. Une fête magique, une fête moldu.

De son poste d’observation, Aiden avait pu admirer des dizaines de réactions toutes différentes et toutes plus drôles les unes que les autres. Il avait eu droit au type sérieux qui avait rouspété tout en criant à l’injustice et réclamant une punition appropriée pour l’auteur de la supercherie –Il avait particulièrement aimé celui-là. Il y avait eu le groupe de jeune fille parfaite, genre poupée mannequin qui, voulant faire une entrée remarquée étaient arrivées avec 10 min de retard pour se retrouver face à une salle presque vide. Et il y avait eu les complètements à côté de la plaque qui, jusqu’à maintenant, n’avaient toujours rien pigé. Bref. Une excellente soirée.

En plus de voir l’effet qu’avait eu sa petite farce, il avait eu la chance de voir l’entrée de tout le monde. Bon, il était arrivé après quelques personnes, mais très peu. Il avait vu John, les yeux braqué sur sa montre, arriver haletant, le masque de travers et le pas lourd.  Il en avait presque manqué de s’étouffer de rire.

Après s’être un peu calmé, il avait commencé à observer les gens. Les masques, les tenues. Les attitudes. Après tout, tout l’intérêt du bal masqué résidait là ! L’anonymat. Il essaya bien de deviner qui était qui pendant une bonne vingtaine de minutes, mais il fallait l’avouer, entre son sens de l’observation déplorable et sa mémoire des visages plutôt déficiente, c’était une cause perdu. Du coin de l’œil, il observa les allées et venues. Certaines discrètes. D’autre carrément tape à l’œil ! Les talons claquant contre les dalles froides du château, il était impossible de ne pas remarquer l’entrée des deux jeunes femmes qui venaient de passer la grande porte en bois. Et, vraiment, même le plus nul des nuls. Le type le moins observateur du monde et le plus bigleux de la terre reconnaîtrait l’une des deux. Impossible de louper Morgane. Même derrière un masque, on pouvait ressentir sa prestance. (Les cheveux blonds particulièrement clairs et uniques aidaient aussi, mais chut !). A ses côtés, tout aussi belle et lumineuse, une silhouette qu’il pourrait jurer avoir déjà croisé, mais rien qui ne lui permette de bien l’identifier.

Et s’il s’amusait à démasquer les gens ?!

Ça serait super. Comme un enquêteur ! Rooh. Tout à coup plein d’enthousiasme, il se redressa sur sa chaise et observa la foule. Il pouvait bien faire ce qu’il voulait en plus, personne ne le reconnaîtrait !! Haha ! Qui serait sa première victime ? Ce type, là ? Près du mur, l’air classe et mystérieux ? Ou bien le beau brun au masque argent qui semblait chercher quelque chose ?

Il n’eut pas le temps de vraiment se pencher sur les deux types en question –lequel harceler ?!- quand l’entrée la plus remarquée de la soirée ce fit. Ça c’était du spectacle ! Ouvrant les portes en grand, une jeune fille venait d’entrer. Une jeune fille en uniforme. Sans masque. Il rit. Elle était géniale ! Enfin, avant de la reconnaître. Comment l’oublier ? Des sorts comme celui qu’elle lui avait lancé, il ne s’en était pas pris beaucoup ! Comme la plupart des gens présent, il rit devant la posture de la jeune blonde. Plus par réflexe devant une scène drôle que par réel méchanceté, mais comment s’en empêcher dans une situation pareille ?! De toute façon, son rire se fit très bref. D’un coup, elle disparut.

Pouf.

D.i.s.p.a.r.u.e.

Interloqué, il regarda l’espace nouvellement vide. Alors celle-là ! On lui faisait pas tous les jours ! Il plissa les yeux, essayant de mieux voir…quand un sort lui arriva en plein visage, le propulsant vers l’arrière. Grâce à ses réflexes de ninja super entrainé et, surtout, une chance inouïe, il ne tomba pas, sa chaise restant dans un équilibre précaire quelques secondes avant de doucement revenir vers l’avant. Bon, par contre, il avait renversé son verre sur une jeune fille…

Ha ha ha. Oops.

Discrètement, il décala sa chaise. Ce qui s’accompagna, évidemment, d’un insupportable crissement. Pour la discrétion, on repasserait. Mais bon, le temps qu’elle s’en rende compte, au moins, il ne serait plus à côté.  

Elle avait bien de la chance d’être invisible, l’autre ! Deux sorts. DEUX ! Parce qu’il ne faisait aucun doute que le sort invisible sorti de nulle part venait justement de la fille invisible. Duh. Préparant ses idées de vengeances, il rêvassa un peu. Tout en s’interrogeant sérieusement sur les choix musicaux de la soirée, (Las Ketchup ? Ricky Martin ? Sérieusement, quelqu’un devrait avoir une discussion avec le DJ) il admira le masque de loup d’une belle jeune fille. Et surtout, ses converses. Parce que mince : si ça c’était pas la classe ! Sa cavalière, près d’elle, se démarquait aussi par son originalité. Le costume n’enlevant en rien la féminité de la jeune fille.

En fait, il était tellement pris dans ses pensées qu’il ne remarqua pas l’ombre menaçante qui venait de se placer devant lui. Dans un autre monde, il reprit conscience de son entourage que quand une main s’aventura au-dessus de sa tête et…abaissa sa capuche.

-Aiden?

En une demi seconde, il attrapa la main coupable, rabattit sa capuche le plus rapidement possible, bouscula un homme avec un masque noir et blanc style ‘je suis bipolaire ha ha ha’ et poussa la jeune fille contre le mur le plus proche, une main sur sa bouche. S’il avait mis une capuche, ça n’était pas pour rien ! Ses cheveux étaient étonnement reconnaissable. A croire que personne d’autre n’avait de cheveux bouclé dans Poudlard ! Il enleva sa main de la bouche de la jeune fille.

-Raaah, mais chuuuut !! Chuchota-il.

Impossible de ne pas reconnaitre la jeune fille avec sa voix et son masque ridicule.

Masque qu’il fixa quelques secondes avant d’exploser de rire.

-Eileen…Ton masque…Commença-il, un sourire dans la voix. Il craint !! Ha ha ha ! Mais ou est-ce que t’as trouvé ça ?

En fin de compte, il était bien content que la jeune fille l’ait reconnu (bien qu’elle ait dû tricher !). Passer la soirée seul à embêter les autres, c’était bien moins drôle que de le faire à deux…

Les yeux brillant de malice, il sourit derrière son masque et jeta un œil aux alentour, vérifiant que personne n’écoute. Teh, y avait un de ces mondes dans ce placard à balais ! C’était là-bas l’after ou quoi ? Ha ha ha ! Oh mon dieu. Ce type était immense, si dit-il alors qu’un grand et beaux jeune homme passait sous ses yeux. Haaaa, et cette fille avec sa ro-…

Il se reprit. Eileen.

-Eileen…ça te dit de t’amuser un peu ? Commença-il, mystérieux. De découvrir qui se cache derrière ces masques ? On fait une enquête ! Ça serait tellem-..Oh ! Ce masque est si cool ! S’exclama-il tout à coup, les yeux rivé sur le masque chinois d’une jeune élève.

-Enfin, peu importe. Alors ça te dit ?

Et, derrière son masque, il sourit franchement. Quelle meilleure compagnie aurait-il pu trouver que la jeune louve ?

Psst:

Le muet se tenait droit et ne bougeait plus, le souffle rendu court par cette apparition soudaine. Une chose était sûre, Morgane Taylor avait le chic pour faire des entrées remarquées de tous et merveilleusement exécutées.

Sa robe enserrait sa taille et sa poitrine de façon gracieuse, laissant entrevoir ses douces formes adolescentes alors que le tissus semblait s'évaser au niveau des cuisses pour laisser le loisir à ses jambes d'effectuer des mouvements sans la moindre gêne. Aux yeux du Poufsouffle, Morgane était merveilleuse. Le tissus semblait se mouvoir autour de la Serpentarde, l'enveloppant avec amour alors que la cascade grâcieuse que formait habituellement ses cheveux était délicatement retenue par une couronne claire de fleurs fragiles. Sa tenue n'était qu'oppositions et contradictions. Robe de femme fatale d'un vert profond laissant entrevoir des jambes effilées mais coiffure douce et attendrissante. Merlin que cette fille savait se mettre en valeur !


Link prit une profonde inspiration qu'il relâcha ensuite. Il était visiblement calme et immobile mais il se sentait fébrile et stressé. Il y était presque, dans quelques minutes le retour en arrière ne serait pas possible. Il se préparait pour cela depuis au moins un mois et pourtant, pourtant il avait envie de reculer, de partir et de se musser dans un des plaids patchwork qui recouvrait les lits des dortoirs pour ne jamais en sortir. Que dirait-elle si elle le reconnaissait ? Comment prendrait-elle la nouvelle ? Son plan était-il si bien qu'il l'avait pensé au début ? C'est vrai, quel crétin autre que lui aurait pu penser à une chose pareille ? Il était muet, il avait donc un handicap pour se faire passer pour n'importe qui. Il avait dû penser à un autre moyen, une autre chose pour que sa dissimulation fonctionne. Après de nombreuses heures de réflexion et d'entraînement, le plan était prêt, prêt à être exécuté et pourtant le muet doutait.

Ce fut un mouvement de la part de sa future cavalière qui « réveilla » le muet. Elle le cherchait. Ces signes de têtes et ces regards lancés partout dans la salle ne pouvaient que dire cela. Elle le cherchait et il était là, pourquoi donc la faire attendre ?

Une seconde inspiration fut prise. L'air ambiant était chaleureux et les poumons de Link l'accueillirent avec plaisir. Son estomac gargouilla d’appréhension alors qu'une de ses mains allait chercher le soutient inconscient de ses cheveux, passant et repassant dans la chevelure corbeau. Puis le muet se mit en route. Il fit d'abord quelques pas incertains puis se souvint du message de son parrain et son regard se teint de détermination. C'était maintenant ou jamais.

Le muet s'arrêta à deux pas de la préfète malicieuse. Il était derrière elle tandis qu'elle semblait le chercher encore. Avec la douceur qui le caractérise le muet sortit sa baguette de la poche intérieure aménagée à cet effet dans son costume. Il ferma les yeux et se concentra doucement alors qu'un filament argenté sortait de la baguette et prenait la direction de la jeune fille. Link sortit également un bout de parchemin qu'il fit entrer dans le fluide étrange pour que celui-ci voyage vers la jeune fille. Les volutes de fumées qu'étaient ce fluide prirent un chemin qu'elles semblaient connaître par cœur et dessinèrent une couronne de fleurs argentée autour de la préfète. Le parchemin s'arrêta devant elle et attendit d'être saisi alors que la ronde de fleurs argentées dansait encore autour de Morgane.

Link, quant à lui, s’essouffla un peu mais tenta de ne rien montrer. Il était euphorique : son sortilège fonctionnait plutôt bien. Il s'était servi de la base du sortilège du patronus combinée à bien d'autres pour créer celui-ci. Techniquement autant que magiquement, ce n'était qu'un tour de passe-passe. Il était facile d'utilisation et de création. Son petit plus était que le filament créé pouvait prendre la couleur désirée et la forme voulue. Cette idée était venue au muet du fait de ne pas maîtriser son patronus encore. La fumée étrange que ses échecs répétés produisaient avait fini par servir à quelque chose. Et peut-être qu'un jour le muet pourrait s'en servir pour communiquer avec les autres. Pour l'instant il en était loin. Heureusement, avec un peu d'efforts, il pouvait lui faire prendre la forme de jolies farandoles fleuries et la couleur argentée (ce qui l'arrangeait bien au vu de son costume de la soirée). Pour ce qui était de faire voler son parchemin, le jeune homme ne savait pas trop comment il avait pu réaliser ce tour de passe-passe. C'était dû à une heureuse erreur qu'il avait réussi à reproduire après de nombreux entraînements, et ça lui plaisait bien.

La farandole de fleur s'évapora petit à petit, laissant le petit bout de parchemin voler devant Morgane. Une fois le sort achevé, le muet regarda la jeune fille déplier le bout de papier et sourit répétant dans sa tête ce « Laissez-moi vous séduire en silence » qu'il avait écrit à la plume. Il s'avança alors face à Morgane alors que celle-ci se retournait et lui tendit la petite boite contenant le joli bracelet, le tout accompagné d'un sourire timide, doux et qui se voulait séducteur sans vraiment l'être.

Le premier contact était établit, Link Brown avait maintenant quelques heures pour voler le cœur de sa belle aussi fatalement qu'elle avait pu voler le sien en quelques secondes, ce soir d'automne où il l'avait vu pleurer.

HRP:

HRP:

Le beau le magnifique l'unique masque d'Alistine:

HRP: